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L’OCDE s’inquiète du coût de la dette mondiale

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’inquiète jeudi dernier 20 mars courant dans son rapport sur la dette mondiale d’un coût de la dette « qui risque de restreindre la capacité d’emprunt futur » des entreprises comme des États.

« Les marchés mondiaux de la dette se trouvent face à des perspectives difficiles », résume l’OCDE, et ce alors que « les besoins d’investissement sont plus importants que jamais », notamment pour assurer la transition énergétique et climatique. Avant 2022, le marché de la dette était caractérisé par des taux d’intérêt bas et des politiques favorables de la part des banques centrales. Mais cette « dynamique observée avant 2022 » ne se retrouve plus depuis, note l’OCDE, dans son deuxième rapport sur le sujet.

Enjeux du taux d’intérêt

Parallèlement, le durcissement « de la réglementation bancaire » et « des dispositions visant à promouvoir le recours aux financements de marché » ont « encouragé les entreprises à se tourner davantage vers les marchés obligataires », c’est-à-dire les marchés sur lesquels les entreprises et les États peuvent s’endetter en émettant des obligations, des fractions de dette dont les investisseurs définissent le taux d’intérêt. Or là-aussi, les « rendements obligataires » – le niveau des intérêts des obligations – ont « augmenté sur plusieurs grands marchés des obligations souveraines », note l’OCDE.

Par conséquent, le coût de la dette augmente, et « après avoir temporairement diminué sous l’effet de l’inflation, les ratios dette/PIB (…) sont repartis à la hausse dans plusieurs pays de l’OCDE ». « Les dépenses consacrées aux charges d’intérêts (de la dette) sont supérieures aux dépenses de défense des pays de l’OCDE dans l’ensemble », indique même l’organisation.

Vers une relance économique

Pour autant, l’endettement reste indispensable aux États et aux entreprises pour envisager l’avenir. En effet, les grands emprunts du passé, contractés au moment de la crise financière de 2008 ou pendant la pandémie de la covid-19 « ont été essentiellement utilisés pour favoriser la reprise », explique l’OCDE : l’urgence était de faire repartir l’économie à court terme.

Si bien que « les besoins d’investissement à long terme sont restés en grande partie insatisfaits », selon l’organisation. Mais « aujourd’hui, le monde ne peut plus se contenter de se remettre des crises », selon Carmine Di Noia, directeur des affaires financières et des entreprises de l’OCDE, pour qui « les grandes tendances macroéconomiques, qu’elles soient d’ordre démographique ou climatique, exigent un niveau d’investissement sans précédent, dont l’essentiel sera financé par l’endettement ».

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