Par Myriam Ben Salem-Missaoui
La communauté musulmane d’Allemagne, à l’instar de celle des pays musulmans, célèbre le mois de Ramadan. Cette communauté compte près de quatre millions de personnes. Ce sont les enfants qui commencent les préparatifs pour le mois de Ramadan, mais de manière différente que dans les pays d’origine des musulmans. Car dans la plupart des villes allemandes, la préparation de ce mois n’est pas perceptible.
En général, les circonstances de travail des jeunes de la communauté durant le mois de Ramadan ne leur permettent pas de rompre le jeûne en groupe, ce qui fait que le Ramadan n'est pas très différent des autres mois de l'année en Allemagne.
Pour de nombreuses personnes qui résident en Allemagne, passer le mois de Ramadan dans un pays d’émigration revient à s’abstenir de manger sans ressentir l'atmosphère spirituelle de ce mois. De plus, il y a une difficulté à déterminer le premier jour de jeûne, car il n’existe pas de consensus à ce sujet.
Si l’observation du croissant du mois de Ramadan est un problème pour les musulmans en Allemagne, la chose la plus difficile à laquelle ils doivent faire face reste l’absence de rituel marquant ce mois. Les préparatifs du Ramadan diffèrent en fonction de la nationalité de chaque résident. Cela va de l'acquisition des aliments et des produits nécessaires à la préparation d'une nourriture très spécifique, à l’encensement de la maison.
Lumière ramadanesque
C’est une première pour une ville européenne. La ville allemande de Francfort s’est revêtue de lumières de fête pour célébrer le mois sacré du ramadhan, une première nationale selon les autorités et les médias locaux. L’idée a été lancée en 2024 et elle se prolonge pour cette année pour devenir une tradition.
Un grand panneau indiquant « Joyeux ramadan » et un déploiement de lumières en forme d’étoiles, de lanternes et de croissants de lune ont été officiellement dévoilés lors d’une cérémonie en fin d’après-midi, illuminant une rue piétonne du centre-ville bordée de restaurants et de cafés.
L’ex- maire de Francfort, Nargess Eskandari-Gruenberg, qui a été à l’origine de cette initiative en 2024, a salué un geste « magnifique », qui témoigne de « la coexistence pacifique de tous les habitants de Francfort ». Elle ajoute : “Ce sont des lumières de l’unité, contre les réserves, contre la discrimination, contre le racisme anti-musulman et aussi contre l’antisémitisme.”
« En ces temps de crises et de guerres, cet éclairage est un signe d’espoir pour tous et renforce la cohésion de notre société urbaine et diverse », avait-elle déclaré.
La ville, centre financier de l’Allemagne, compte plus de 800 mille habitants dont environ 100 mille musulmans.
M.B.S.M.