S’agit-il d’une surprise ? A vrai dire, on peut le dire puisque c’est bien la Tunisie qui vient d’abriter la 2ᵉ édition du Championnat arabe de jeux mathématiques et logiques, et le fait de terminer cette compétition sans remporter de médailles d’or a de quoi surprendre, et même inquiéter.
C’est le Maroc qui a brillé de mille feux au cours de ce championnat avec, à son actif, trois médailles d’or et une de bronze, décrochant ainsi près de 40% des médailles d’or attribuées lors de cette édition. Pour sa part, la Tunisie a dû se contenter d’une médaille d’argent et de deux médailles de bronze. C’est Syrine Turki (8ᵉ année, collège Tahar Haddad à Nabeul) qui a décroché l’argent, tandis que Yahia Hagouna (7ᵉ année, collège pilote de Mahdia) et Mootez Zouaghi (8ᵉ année, collège pilote de Béja) ont remporté le bronze.
D’après les spécialistes, cette modeste performance reflète la baisse du niveau de nos élèves en mathématiques. Historiquement, la Tunisie a été un acteur majeur dans le domaine des sciences et des mathématiques au niveau arabe et africain. Mais la montée en puissance d’autres nations met en lumière les lacunes de notre système éducatif, notamment en matière de promotion des matières scientifiques et d’incitation des jeunes talents à exceller dans ces domaines stratégiques.
Pour d’autres, il s’agit d’un très mauvais signe pour l’avenir de nos élèves et de l’enseignement. Cette performance en demi-teinte de la Tunisie lors du championnat arabe des mathématiques ne doit pas être perçue comme un simple accident. Elle révèle une tendance inquiétante quant au positionnement du pays dans les disciplines scientifiques.
Ils appellent à renforcer l’enseignement des mathématiques dès le primaire avec des approches modernes et des méthodes interactives, tout en multipliant les compétitions locales et régionales pour préparer les élèves aux concours internationaux.
De même, ils proposent de créer des pôles d’excellence et des programmes intensifs dédiés aux jeunes talents en mathématiques et en sciences et d’encourager la recherche et l’innovation, en collaboration avec les universités et les centres spécialisés.