contactez-nous au 71 331 000
Abonnement

Relations de la Tunisie avec le reste du monde : Faut-il diversifier les partenariats?

Par Myriam Ben Salem-MISSAOUI

Olfa Hamdi a appelé dans un post Facebook, le président de la République à ne pas «détruire» l’alliance stratégique entre la Tunisie et les USA. S’agit-il là d’une forme d’ingérence et d’atteinte à la souveraineté du pays? 

La présidente du parti unipersonnel «La troisième république», Olfa Hamdi, n’est pas apparemment de cet avis et appelle même à ne pas détruire l’alliance stratégique entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique. En effet, dans un post publié par le site Business news, elle s’est attaquée au président de la République, suite au communiqué du 21 février de la présidence relatif à la rencontre du chef de l’État avec le ministre des Affaires étrangères. Dans son communiqué, Hamdi avertit Kaïs Saïed sur les conséquences graves de sa tentative de détruire l’alliance stratégique entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique et d’appliquer le modèle du Venezuela en Tunisie. Olfa Hamdi réagit précisément aux instructions de Kaïs Saïed données à Mohamed Ali Nafti d’ordonner aux institutions de l’État de modifier leurs orientations stratégiques et de diversifier leurs entreprises à l’image des pays d’Amérique du Sud, et ce dans le contexte des avertissements du membre du Congrès américain Joe Wilson concernant d’éventuelles sanctions contre l’institution militaire et sécuritaire tunisienne. Interrogé, justement, à ce sujet, l’activiste politique, Sahbi Khaldi, nous a indiqué: «Je ne sais pas en quoi l’ouverture de la Tunisie sur de nouveaux partenaires comme les pays d’Amérique du sud peut nuire aux relations de notre pays avec les Américains. De fait, pour moi, c’est affaire de souveraineté et d’indépendance de la Tunisie qui a le droit de choisie ses partenaires conformément aux conventions internationales qui garantissent aux pays du monde entier le droit de décider de leur politique étrangères. Peut-être, ce n’est pas l’avis de a présidente du parti unipersonnel «La troisième république», Olfa Hamdi, mais ce sont là les fondamentaux sur lesquels repose le droit international».

Indépendance de la décision nationale…

Même si ces campagnes d’ingérence ne datent pas d’aujourd’hui, le recours de certaines voix de l’opposition à l’étranger pour mettre la pression sur le régime de Kaïs Saïed est considéré par certains observateurs comme étant une atteinte à l’indépendance du pays à ses choix portant sur sa politique étrangère. Selon l’autre activiste politique, Rached Mathlouthi: «Le monde change et la Tunisie doit s’adapter à ses changements en variant et diversifiant ses partenaires aussi bien sur le plan politique qu’au niveau économique. Alors, je ne sais pas en quoi l’appel du président Saïed, de diversifier les partenariats, pourrait nuire à nos relations avec les USA. il y a, en effet, d’autres pays avec lesquels nous devons développer nos relations, tels les pays asiatiques et les pays d’Amérique du Sud. L’important est l’indépendance de la décision souveraine et l’intérêt de la Tunisie, comme l’a souligné le chef de l’Etat. Pour rappel, suite au Forum économique tuniso-brésilien, organisé par la Chambre de commerce arabo-brésilienne (ABCC), à São Paulo au Brésil le 11 juillet 2024, nos échanges commerciaux ont été multiplié par deux avec ce géant de l’Amérique du sud. Aussi, la coopération tuniso-brésilienne au niveau des vaccins, des sérums, de la recherche scientifique sur les maladies émergentes, tout comme il tend à échanger des expériences dans le domaine des industries pharmaceutiques commence à donner ses fruits. On constate, également, une profonde volonté des acteurs économiques des deux pays à explorer différentes opportunités de coopération pouvant se présentent de part et d’autre. Il s’agit notamment, à côté du domaine pharmaceutique, des domaines tels que l’énergie, l’agroalimentaire, les engrais, le tourisme». 

M.B.S.M.

 

Partage
  • 25 Avenue Jean Jaurès 1000 Tunis R.P - TUNIS
  • 71 331 000
  • 71 340 600 / 71 252 869