Le syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (Spot) a annoncé, dans un communiqué publié le lundi 9 décembre, qu’aucun accord n’a été jusque-là trouvé avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) sur le renouvellement de la convention sectorielle régissant les rapports contractuels entre les deux parties, qui expirera le 31 décembre 2024.
Il a également réitéré sa prédisposition à dialoguer avec la caisse pour parvenir à des solutions consensuelles aux divers problèmes qui se sont posées.
« Nous restons ouverts au dialogue avec les services de la CNAM pour dégager des solutions permettant de préserver le droit des pharmaciens à accomplir sa mission dans les meilleures conditions et de garantir le droit de l’assuré social aux soins », a précisé le syndicat.
Les pharmaciens d’officine dénoncent notamment le non-respect par la CNAM des délais de paiement prévus par la convention sectorielle dans le cadre du régime du tiers-payant, ce qui détériore les équilibres financiers des officines et perturbe la disponibilité des médicaments pour les citoyens.
Dans le cadre du régime tiers-payant, les pharmaciens perçoivent des assurés sociaux 30% du montant global de l’ordonnance, et ce sur la base du prix public des médicaments dispensés. Le paiement du reste du montant de l’ordonnance est ensuite assuré par la CNAM dans un délai de 14 jours ouvrables à compter de la date de réception d’un décompte, et ce par virement bancaire ou postal. Dans la pratique, les délais de paiement dépassent souvent 90 jours, en raison du manque de liquidités dont souffre la caisse depuis de nombreuses années.
La CNAM réalise des excédents de trésorerie, mais sa situation financière peu envieuse s’explique par le fait que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) puisent, depuis 2015, dans les ressources du régime national d’assurance-maladie (la part des cotisations des assurés sociaux prélevées à titre de contribution au financement du régime d’assurance-maladie) pour continuer à assurer le versement des pensions de retraite.
W.B.C.