En Mars 2023, à environ trois mois des élections législatives, le nouveau Parlement dans sa nouvelle version a été mis en place
· Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a ordonné l’expulsion de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, l’Irlandaise Esther Lynch. Elle a été accusée d’avoir pris part à une manifestation organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Sfax et d’avoir tenu des propos constituant une « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie ».
· Le nouveau Parlement avec 161 nouveaux sièges est inauguré le 13 mars 2023. Il est présidé par Brahim Bouderbela, ancien bâtonnier des avocats. Il est à noter que, conformément à la nouvelle Constitution, les prérogatives du Parlement ont été significativement réduites par rapport à la constitution de 2014.
· Kamel Feki remplace l’influent Taoufik Charfeddine au ministère de l’intérieur. Le nouveau préfet sécuritaire a été nommé après la démission de Charfeddine, qui a pourtant eu la réputation d’être un fidèle au projet de Saïed et l’un des piliers lui ayant permis d’accéder à Carthage en 2019.
· Suite à l’appel aux migrants clandestins de quitter le territoire tunisien, la Banque Mondiale a décidé de geler tout nouveau financement à la Tunisie. A noter que le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, le 21 février, que la présence d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et qu’il fallait les rapatrier. Déclaration qui a visiblement déplu aux bailleurs de fond qui souhaiteraient que ces clandestins restent à jamais en Tunisie L’organisateur de la manifestation, le puissant syndicat UGTT, a appelé samedi le président tunisien à cesser « ces pratiques d’arrestations » et à « accepter le dialogue ».