Cinq nouveaux pays ont suspendu leur financement de l'UNRWA, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
Il s’agit du Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la Finlande. Ils rejoignent ainsi les États-Unis, l'Australie et le Canada qui ont été les premiers à suspendre leur financement de l’UNRAWA.
Cette suspension sera maintenue jusqu'à la fin de l'enquête sur les allégations selon lesquelles certains employés de l'UNRWA auraient aidé le Hamas dans sa préparation de l'attaque contre Israël le 7 octobre.
Les États-Unis, premiers à suspendre leur financement, ont annoncé qu'en fonction des résultats de l'enquête, les modalités d'aide pourraient être revues, notamment avec un meilleur contrôle sur les dépenses des fonds.
De son côté, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al Sheikh, a appelé les pays à revenir sur leur décision qui représente « de grands risques politiques et humanitaires ».
Créée en 1949 par l’Assemblée générale de l’ONU, après le premier conflit arabo-israélien qui éclate au lendemain de la création d’Israël, en mai 1948, l’UNRAWA est un acteur essentiel pour des millions de Palestiniens
Elle a pour mission de fournir une assistance humanitaire et une protection aux réfugiés palestiniens enregistrés dans la zone d’opérations de l’agence.
Quelque 5,9 millions de Palestiniens sont enregistrés auprès de l’UNRWA et peuvent bénéficier de services qui englobent éducation, santé, services sociaux, infrastructures des camps, microfinance et aide d’urgence, y compris en période de conflit armé. Plus de 540 mille enfants étudient dans les écoles de l’Unrwa.
L’agence gère également une soixantaine de camps de réfugiés, dont 19 en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.