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Édito : L’apocalypse s’approche…. - Par Jalel HAMROUNI

Les rapports se multiplient, évoquant une éventuelle frappe américaine contre l’Iran.  Cela laisse présager, séisme dans la région du Moyen-Orient, détruisant tous les équilibres régionaux.

Géopolitiquement, face au refus de l’Iran de renoncer à son programme nucléaire, l’administration américaine, par le biais d’une éventuelle décision de son président Donald Trump de lancer des frappes contre l’Iran, veut confirmer sa loyauté et son service aux intérêts de l’entité sioniste, qui cherche à régler ses comptes régionaux notamment avec le régime iranien. 

La question qui se pose maintenant est: Trump mettra-t-il en exécution ses menaces de bombarder l’Iran? Jusqu’ici, la politique actuelle de l'Iran est ouverte à la diplomatie, mais elle refuse de se soumettre aux diktats, et de négocier sous l'ombre des menaces. Cela dit que les Iraniens sont bien préparés à tous les scénarios, y compris, une confrontation militaire directe avec les Américains et les sionistes.  

En plus, l’environnement régional actuel en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen, tourne au profit de l’Iran, face aux Américains et aux sionistes. C’est pourquoi le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahou ne veut aucun accord américain avec l'Iran, le considérant comme un obstacle au changement au Moyen-Orient, et tente de convaincre Trump qu'il n'y a pas d'alternative à l'option militaire pour éliminer les capacités politiques, militaires et nucléaires de l'Iran. Ainsi, les options militaires sont clairement devenues un élément clé des stratégies des deux pays, face à ce qui est perçu comme une menace nucléaire croissante de la part de Téhéran.

Il faut dire que si une attaque contre les installations nucléaires iraniennes est menée, les répercussions seront considérables, non seulement pour l’Iran, mais aussi pour les équilibres régionaux et internationaux. Le Moyen-Orient sera le théâtre de transformations stratégiques dangereuses.  D’autres pays de la région, comme la Turquie, chercheront à renforcer leur influence dans la région après une éventuelle frappe contre l’Iran. Le statu quo, qui a vu le rôle de l’Iran augmenter considérablement après la chute de Saddam Hussein en Irak, pourrait connaître un changement majeur si l’escalade se poursuit.

C’est une indication du danger que pourrait représenter une frappe contre l’Iran, car elle pourrait conduire à des troubles régionaux incontrôlables. 

Selon le magazine américain, National Interest, tout conflit avec l'Iran augmenterait considérablement la probabilité qu'un porte-avions américain soit sérieusement endommagé ou coulé et ajoute que l'abondance des forces américaines au Moyen-Orient l'affaiblit plutôt que de le renforcer.

L’ancien sénateur américain John McCain avait déclaré auparavant: «Il n’y a rien de pire qu’une guerre avec l’Iran, à moins que l’Iran ne possède une arme nucléaire militaire». À partir de là, les choix qui s’offrent aux États-Unis et à leurs alliés deviennent extrêmement complexes, entre deux mauvaises options : la guerre ou permettre à l’Iran de développer une capacité nucléaire militaire.

Même si la diplomatie dispose encore d’une marge de manœuvre, les préparatifs militaires ne laissent aucun doute sur le fait que des options militaires restent sur la table. 

Les menaces du président américain Donald Trump ne peuvent être prises qu'avec le plus grand sérieux, d'autant plus qu'elles s'inscrivent dans le contexte des vastes transformations régionales qui ont suivi l'agression sioniste suite au déluge d'Al-Aqsa du 7 octobre 2023. L'agression ne s'est pas limitée à la bande de Gaza, et ses répercussions se sont étendues aux pays de l'Axe de la Résistance.

J.H.

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