Depuis le cessez-le-feu, les habitants de Gaza tentent de rentrer chez eux. Mais après 15 mois de guerre, le territoire n'est plus qu'un amas de ruines. Et alors que les besoins de la population sont importants, l'entrée de l'aide humanitaire demeure difficile.
Plus de 2400 convois humanitaires seraient entrés dans l'enclave depuis dimanche, mais les points d'entrée de Gaza sont déjà embouteillés et de nouvelles livraisons entravées. "Nous avons toujours du matériel bloqué", indique Amande Bazerolle. "Pour nous, cela concerne par exemple les tables d'opération, les béquilles, les scalpels ou l'autoclave, qui permet de stériliser les instruments de chirurgie."
Israël évoque des raisons de sécurité pour le blocage de certaines marchandises, qui pourraient être "utilisées à des fins autres que médicales si elles tombaient dans de mauvaises mains", précise-t-elle.
Une route semée d'embûches
La route pour se rendre à Gaza est un périple semé de barrages et de bouchons aux check points. Les chauffeurs doivent être accrédités, les directives changent en permanence et de nombreux formulaires doivent être remplis.
"Vous devez faire la liste de tout ce que vous envoyez, le nom des marchandises, la quantité, le prix, le nombre de cartons, vous devez être très précis", explique Arein Hammouri, responsable de la gestion des dons de l'organisation humanitaire Anera, basée à Ramallah.
La sortie de Cisjordanie occupée s'est par ailleurs compliquée ces derniers jours avec l'opération militaire israélienne "Mur de fer" à Jénine.