Une manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes, à Nanterre (Hauts-de-Seine), samedi 14 décembre, à l’appel de diverses associations comme EuroPalestine et de mouvements militants. Ils dénoncent la tenue d’un match entre le club de basketball Nanterre 92 et l’équipe israélienne Hapoel Holon.
Selon un communiqué publié par EuroPalestine avant la mobilisation, ce match est une tentative de légitimer, via le sport, « l’État génocidaire du peuple palestinien ». Les organisateurs y dénoncent également la « prétendue neutralité du sport », qu’ils qualifient d’« hypocrisie criminelle ».
Le communiqué souligne que la participation de l'équipe israélienne à une compétition internationale n’est pas anodine : « Les basketteurs d’Hapoel sont les porte-drapeaux d’une nation commettant un génocide, et ils ne s’en cachent même pas, assumant cyniquement leur contribution à la sale guerre, au point d’avoir rhabillé leur mascotte aux couleurs de l’armée. »
Pour les manifestants, la tenue de ce match programmé le 18 décembre au Palais des Sports de Nanterre est un symbole d’indifférence face aux violences subies par le peuple palestinien.
La mobilisation intervient dans un contexte marqué par l’indignation internationale après les offensives militaires israéliennes sur Gaza et le Liban. Depuis octobre 2023, les autorités palestiniennes font état de plus de 45 000 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, tandis que le Liban compte plus de 3 000 victimes des frappes israéliennes.
Le communiqué d’EuroPalestine rappelle également que « plus de 500 athlètes palestiniens ont été assassinés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ». Ces chiffres, ajoutés à la destruction des infrastructures sportives palestiniennes, selon l’organisation, prouvent que « le sport n’est pas un refuge à l’abri de la violence de l’occupation ».
Les manifestants ont aussi fustigé la position de la mairie de Nanterre, accusée de ne pas aller assez loin dans son opposition. Bien que la municipalité ait demandé un huis clos pour la rencontre, les associations considèrent que cela ne répond pas aux attentes.
« La mairie finance Nanterre 92 à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, mais refuse d’exiger l’annulation pure et simple de ce match », déplore le communiqué.
Cette mobilisation fait écho à d’autres initiatives récentes. En novembre, le collectif Stop Génocide avait demandé l’annulation du match de football entre la France et Israël au Stade de France, dénonçant une « rencontre de la honte ».
Pour EuroPalestine, ces actions visent à mettre en lumière l’instrumentalisation du sport pour normaliser des pratiques qu’ils qualifient de criminelles : « Pas de paix ? Pas de justice ? Alors pas de match ! »