Quatre jours après Alep, les rebelles ont pris jeudi la ville stratégique de Hama dans le centre de la Syrie lors d'une offensive fulgurante contre les troupes du président Bachar al-Assad, dont le pouvoir apparaît de plus en plus fragilisé.
Située au sud d'Alep, la deuxième ville de Syrie, la cité de Hama commande la route vers Homs, plus au sud et la capitale Damas, deux grandes villes encore aux mains du pouvoir.
Les rebelles emmenés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont lancé le 27 novembre une offensive surprise à partir de leur bastion d'Idleb (nord-ouest), s'emparant de dizaines de localités, de la majeure partie d'Alep (nord) et de Hama. Les hostilités ont fait plus de 800 morts, selon une ONG.
"Ce qui s'est passé aujourd'hui" à Hama "est une mesure tactique temporaire, nos forces sont toujours à proximité de la ville", a dit le ministre syrien de la Défense, Ali Abbas, évoquant un "redéploiement" des troupes gouvernementales.