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Cap sur le développement de la filière céréalière

La sécurité alimentaire a toujours été un sujet d'intérêt capital dans l'histoire de la Tunisie où le modèle de développement socio-économique suivi depuis les années 1970 pose la nécessité de considérer des réformes profondes et de nouveaux choix stratégiques.

 

Toutefois, les conditions structurelles du secteur agricole et les choix politiques retenus n’ont pas réussi, malgré les progrès réalisés sur plus de 60 ans, à venir à bout des fragilités et des limites caractérisant les composantes de la sécurité alimentaire en Tunisie.

 

Enjeux de croissance

 

La dépendance accrue aux marchés extérieurs (fluctuants), la forte pression sur les ressources naturelles, les changements climatiques et autres facteurs sont des exemples structurels fragilisant la sécurité alimentaire des Tunisiens. De plus, les évènements survenus récemment, la COVID-19 et le conflit Russo-Ukrainien, sont venus rappeler encore une fois la fragilité du système alimentaire mis en place.

 

C’est dans ce contexte dynamique et complexe que les autorités de tutelle ouvrent pour restructurer la filière céréalière. A cet effet, on prévoit de produire 550 mille quintaux de semences sélectionnées durant les 10 prochaines années dans le cadre du projet visant à renforcer la sécurité alimentaire et la résilience face au changement climatique grâce à une série de semences innovantes et des mécanismes d’extension dans le cadre du système de production SeedSyst.

 

« Malgré les efforts déployés pour soutenir la production locale des semences, la dépendance à l’égard de l’importation  demeure un défi majeur », a souligné, hier jeudi 23 janvier 2024, le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, devant les participants à un workshop scientifique sur l’avancement du projet de recherche-développement sur « Le renforcement de la sécurité alimentaire et de la résilience climatique en Tunisie grâce à un système de semences de blé et des mécanismes de mise à l’échelle innovants (SeedSyst) ».

 

Impact économique

 

La situation en Tunisie a été aggravée par le climat et les grands changements géopolitiques mondiaux, qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et augmenté les prix des produits et intrants alimentaires, a-t-il précisé.

 

L’atelier a été organisé par l’Institut national de recherches agricoles à Tunis sous le thème « La filière des semences du blé en Tunisie : diagnostic et moyens d’amélioration ».


La céréaliculture joue un rôle considérable sur le plan économique. Elle participe en moyenne par une part de 13% à la valeur ajoutée agricole, et contribue au PIB avec une part de 1,44% en moyenne, cette culture représente environ 30% de la superficie agricole utile.

 

Les céréales contribuent avec 49,2% aux apports caloriques de la ration alimentaire des Tunisiens, selon l’INS, elles assuraient respectivement, 50,9% et 42,5% des apports protéiniques et ferriques. Ce secteur joue un rôle important dans la fixation de la population rurale et la préservation de l’emploi agricole.

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