Le secteur extérieur a évolué, au cours de l’année 2023, dans un environnement économique international difficile, marqué par l'accentuation des tensions géopolitiques, les risques dus au changement climatique et la persistance des répercussions des crises successives.
Parallèlement, la croissance économique a été accablée dans la plupart des pays par la persistance des pressions inflationnistes en dépit de la détente de la majorité des cours internationaux des produits de base et ce, selon un rapport balance publié mardi 24 décembre 2024 par la BCT sur les paiements et la position extérieure globale de la Tunisie.
Répercussions de la conjoncture
Sous cet angle, on note que de sa part, la conjoncture économique nationale s'est fortement ressentie de l'atonie de l'activité mondiale, notamment celle des principaux pays de la Zone Euro, impactant notablement la demande de produits manufacturiers qui représentent le potentiel d'exportation le plus important. Aussi, la poursuite de l’amenuisement des ressources énergétiques a réhaussé le déficit commercial de ce secteur à un niveau toujours excessif, malgré une légère contraction par rapport à 2022.
Cependant, l’institut d’émission souligne que la balance alimentaire s'est notablement redressée, dégageant un déficit infime par rapport à ceux enregistrés auparavant, tirant profit, principalement, de l'expansion de la valeur des expéditions d'huile d'olive tirée par la flambée des prix. Parallèlement au fort allègement du déficit commercial, la reprise confirmée des flux en devises générés par l'activité touristique et le maintien des transferts des Tunisiens résidents à l'étranger à un niveau appréciable ont permis d'abaisser le déficit courant, rapporté au PIB, à un niveau soutenable, jamais réalisé depuis 2007.
Evolution du solde de la balance courante
Dans ce contexte, la balance courante, s’est soldée, en 2023, par un déficit en net repli pour revenir à 2,3% du PIB (contre -8,8% une année auparavant).
De son côté, le compte financier a dégagé un besoin de financement de 1,3 milliard de dinars en 2023 (contre un besoin de 9,1 milliards de dinars en 2022) qui s'explique, essentiellement, par le fort déclin du solde débiteur « des investissements de portefeuille et autres investissements » (-2.368 millions de dinars -MDT- contre -6.758 MDT une année auparavant).
On évoque également, la consolidation des avoirs de réserve (+3.371 MDT) en 2023, corrélativement avec le raffermissement des avoirs nets en devises (26.408 MDT, soit l’équivalent de 120 jours d’importation, au terme de l’année 2023, contre 22.949 MDT et 100 jours d’importation, respectivement, à la fin de l’année 2022).