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A la Cinémathèque tunisienne : Lumières sur le cinéma d’animation en Tunisie et ses artistes

Que savons-nous du cinéma d’animation en Tunisie ? des pionniers comme des contemporains qui s’attachent encore à leurs rêves ? « Le cinéma d’animation en Tunisie », un nouveau cycle à l’affiche de la cinémathèque tunisienne et ce jusqu’au 12 de ce mois.

 

Production artistique en « marge » de la production cinématographique en général, le cinéma d’animation peine à s’imposer sur le marché et à trouver sa place dans les mécanismes de financement comme de distribution, pour de nombreuses raisons. Mais que savons-nous sur ce cinéma dont les premiers films ont été produits il y a déjà un demi-siècle ? Pourquoi pense-t-on que le cinéma d’animation est une production artistique destinée au petit public ? Qui sont les pionniers de ce cinéma en Tunisie ? Et qui sont et où sont ces artistes qui ont pris la relève ? Comment le cinéma d’animation tunisien a réussi à devancer la censure et la dictature ? Ces questions et d’autres seront portées lors de ce cycle de projections sur « Le cinéma d’animation en Tunisie » qu’organise la Cinémathèque tunisienne jusqu’au 12 octobre. Un cycle qui tente de dépoussiérer quelques pages de l’histoire du cinéma en Tunisie et de mettre en lumière des générations d’artistes qui ont choisi la voie de l’animation.

 

Le coup d’envoi a été donné hier, à 18h00, avec une exposition intitulée « Les coulisses de l’animation tunisienne » qu’abrite la galerie Hamadi Essid et la projection de films de Mongi Sansho (1935- 2017), réalisateur, peintre et photographe, enseignant et formateur tunisien, l’un des pionniers du cinéma d’animation en Tunisie. Cette première séance propose au grand public : « Le marchand de Fez », produit en 1967, « Le pain », produit en 1972, « La rentrée des classes », produit en 1965, « Le chien intelligent », 1966, et « Ruse par ruse », 2006. Les films durent entre 5mn et 20 mn.

 

Pour aujourd’hui, pour cette 2ème journée, le programme met en lumière l’héritage d’un autre pionnier de l’animation au Maghreb et en Afrique Zouhaïer Mahjoub. La projection qui commence à 18h30, à la salle « Tahar Chéraiaa » comporte : « Les deux souris blanches », 1976, « Le porteur d’eau » (El Garbaji), 1984, « Fleur de pierre », 1992, « Un bougre de bœuf dans un boui-boui », 1990, et « Il était une fois », 2019.

 

Des générations d’artistes…

 

Le programme des projections offre à voir également des films de Lotfi Mahfoudh, Samir Besbes, Ezzedine Harbaoui, Salah Khlifi, Mohamed Charbagi, Alaeddine Abou Taleb, Mohamed Houcine Grayaâ et Nadia Rais. Des films produits par la Fédération tunisienne des Cinéastes amateurs (FTCA) sont également au menu. Des films qui ont été produits lors de la révolution sont également à découvrir.

 

La Cinémathèque tunisienne, précisément la salle « Sophie El Goulli) abritera également, le 4 octobre à 11h00, une rencontre autour de l’ouvrage « Le cinéma d’animation en Tunisie, le cinéma de la marge en contexte autoritaire » de Maya Ben Ayed (Editions le Harmattan, 2019).

 

Une rencontre-débat avec le réalisateur Alaeddine Abou Taleb suite à la projection de ces trois films « Coma », « Diaspora » et «Fade » est annoncée le 04 octobre 2024. La projection est prévue à 18h30. Une 2ème projection de ces films est annoncée le 12 octobre à 16h00.

 

Seule réalisatrice tunisienne à avoir choisi l’animation, Nadia Raïs sera présente lors de la projection de ces films, le 10 octobre à 18h30. Le programme de cette séance comporte « L’ambouba », 2009, « L’Mrayet »2011, « Visa de survie », 2014, « Briska », 2017 et « Kendila », 2022.

 

Imen Abderrahmani

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