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Equipe de France : Griezmann, les raisons d’une inattendue retraite internationale

Antoine Griezmann vient d’annoncer, à la surprise générale, sa retraite internationale. Il ne portera plus le maillot des Bleus. Une décision qui suscite beaucoup d’interrogations.
Le savait-il à ce moment-là ? Le 6 septembre, la France s'incline sans briller face à l'Italie au Parc des Princes (1-3). Les Bleus partent tous tête basse aux vestiaires. Tous sauf un. Antoine Griezmann entreprend, seul, un tour d'honneur. Il prend son temps, salue son public et s'en va. Vingt-quatre jours plus tard, alors que le vice-capitaine des Bleus, vient de prendre sa retraite internationale, ces images prennent un sens nouveau. Quand Girezmann a-t-il pris sa décision ? Pourquoi a-t-il choisi de se rendre disponible pour la rentrée internationale en septembre avant de dire stop à la fin du mois ?
Raphaël Varane, Hugo Lloris et Olivier Giroud ont, eux, choisi d'arrêter après un tournoi international. Pas Griezmann. Quelles sont les raisons de ce choix que personne n'avait anticipé alors que lui-même semblait se projeter sur la Coupe du monde 2026 ? L'hypothèse de l'usure physique et mentale ne peut pas être balayée. Le joueur de 33 ans est soumis à des cadences infernales depuis des années. Mais, contrairement à Raphaël Varane par exemple, il en a rarement souffert dans sa chair. Griezmann n'est jamais blessé ou presque et ses performances actuelles à l'Atlético Madrid témoignent qu'il en a encore sous le capot.
Le brassard, une douleur vivace
Pour chercher les raisons profondes de son choix, il faut se pencher sur l'évolution de son rôle et de sa place en équipe de France. Pour s'arrêter si près d'une Coupe du monde aux Etats-Unis, à seulement huit capes du record de sélections d'Hugo Lloris (145), c'est qu'il doit en avoir gros sur le cœur. Son amour pour la sélection ne peut pas être remis en cause. Rares sont les joueurs qui ont tant donné pour le maillot bleu sacrifiant même parfois son ego au profit du collectif. Griezmann a une idée bien trop noble de sa sélection et de son pays pour quitter les Bleus sur un coup de tête, une humeur ou par légèreté.
Il faut remonter à mars 2023 pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Pour le premier rendez-vous après le Mondial qatari, l'effectif des Bleus est délesté de Lloris, Mandanda et Varane, trois de ses proches en équipe de France, et Didier Deschamps choisit Kylian Mbappé plutôt que lui pour porter le brassard. Une décision que Griezmann, exemplaire depuis 2014 en sélection, ne va jamais vraiment digérer. Quand la décision tombe, il se questionne déjà furtivement sur son avenir en équipe de France avant de se raviser. Mais cette douleur restera vivace. La retraite internationale de Giroud et l'éloignement de Paul Pogba le privent toujours plus de son cercle d'intimes en Bleu.
Mais c'est surtout son déclassement dans une équipe qu'il a dirigée durant tant d'années qui est difficile à digérer. L'Euro 2024 marque un tournant. En particulier, sa mise sur le banc lors du match contre la Pologne. Griezmann laisse son énergie, sa personnalité et son envie sur ce banc de Dortmund le 25 juin dernier. Sa demi-heure, en fin de match, fut l'une de ses plus mauvaises en dix ans de sélection. "Mon bilan personnel ? J'ai mal commencé, je me sentais de mieux en mieux et j'ai fini sur le banc...", explique-t-il, amer, après l'élimination face à l'Espagne. Une première pierre dans le jardin de Deschamps. Si les deux hommes continuent de s’estimer mutuellement, on sent que quelque chose s'est cassé entre les deux hommes.


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