Décidément, le salut de notre football n'est pas pour demain. Ce qui s'est passé hier soir au stade de Rades a dépassé l'entendement. A ce point, les supporters n'acceptent plus la défaite de leur club ?
Après une première période assez intéressante sur le plan du jeu avec deux buts marqués par l'Espérance et deux occasions nettes ratées de peu par le Club Africain, le public clubiste a commencé à manifester sa colère contre ses joueurs au moment où ils rentraient aux vestiaires par des jets de bouteilles, après avoir touché à la tête l'entraîneur adjoint des Sang et Or.
Après la pause, un crackage monstre a obligé l'arbitre d'arrêter les débats durant dix bonnes minutes. S'en suivront des affrontements entre public et forces de l'ordre, bombes lacrymogènes, arrestations, envahissement de terrain, blessures et arrêt prolongé.
Il n'y avait plus de match de football. Plutôt une parodie. Le spectacle était désolant dans des gradins presque vides. Le jeu a repris dans des conditions cauchemardesques, avec un pousse- ballon qui faisait mal à voir.
Le but sur penalty marqué par les Clubistes n'a rien changé à la donne. L'Espérance reprend son avance de cinq points sur son dauphin monastirien alors que le Club Africain continue de manger son pain noir après ses défaites contre le CSS et l'USM.
Les défaites font partie du football et cela tout le monde doit le comprendre. Il appartient maintenant à la FTF et à la LNFP de tirer les enseignements nécessaires pour prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard. Le dernier RAS du match CA -CSS y était sûrement pour quelque chose dans la mascarade d'hier.
J.B