C’est ce soir (21h) que le rideau va tomber sur la CAN 2023 avec une très belle finale à l’affiche.
Face à des Eléphants qui rêvent d'une troisième étoile, au bout d'un parcours miraculeux se dresse l'impressionnant Nigeria de Victor Osimhen, en quête d'un quatrième titre…Que la Force des "Éléphants" soit avec eux.
Quasi éliminés après le tremblement de terre contre la Guinée équatoriale (4-0), les Ivoiriens ont été repêchés parmi les meilleurs troisièmes et ont puisé dans se parcours d'incroyables ressources mentales.
L'ex-adjoint Emerse Faé a remplacé Jean-Louis Gasset au poste de sélectionneur et a sonné la rébellion. Ses joueurs ont renversé le Sénégal (1-1, 5 t.a.b. à 4) et le Mali (2-1 a.p.) en marquant à chaque fois dans les derniers instants, comme protégés par des Dieux du football.
En demies, ils ont maîtrisé leur sujet pour battre la RD Congo (1-0), avec un but de Sébastien Haller, leur attaquant arrivé blessé et qui avait manqué tout le premier tour.
Dans l’autre camp, la star du Nigeria Victor Osimhen a commencé à l'heure. Le "Roi d'Afrique", comme l'appelle son coéquipier Ahmed Musa, s'est assigné comme mission de remporter la Coupe, il approche du but. Il n'a marqué qu'un but mais s'est entièrement mis au service de son équipe. Il a gratté deux penalties, provoqué un but contre son camp et offert une passe décisive à Ademola Lookman (3 buts à la CAN). "Personne ne peut gagner un match tout seul", explique son sélectionneur José Peseiro, mais Osimhen "est un exemple".
Les Super Eagles, admirés pour leur choix en attaque, ont aussi une bonne défense. "J'ai choisi une autre stratégie", explique le technicien portugais, "les joueurs croient en elle : ne pas encaisser de but car on finira par en marquer un".
Le Nigeria est plus complet, mais la Côte d'Ivoire a la foi des ressuscités, et le soutien du grand stade d'Ebimpé, dans la banlieue d'Abidjan. Mais personne n'a plus remporté la Coupe d'Afrique à la maison depuis l’Égypte en 2006, contre les "Éléphants" d'Emerse Faé, alors joueur (0-0, 4 t.a.b. à 2).
Le Nigeria avait remporté chez lui sa première étoile en 1980, mais avait pleuré à Lagos en 2000 contre le Cameroun (2-2, 4 t.a.b. à 3), et on ne peut pas dire que l'arbitrage ait été "à domicile" : le tir au but de Victor Ikpeba avait très probablement franchi la ligne mais n'a pas été validé.
Les "Super Eagles" restent des spécialistes avec une huitième finale. L’Égypte en a joué 10 (7 victoires), le Ghana 9 (4 victoires) et le Cameroun 7 (5 victoires).
Kamel Zaiem