Par Chokri BACCOUCHE
Il règne actuellement dans le monde un sacré fatras. Les problèmes s’accumulent pour l’ensemble de l’humanité traînant dans leur sillage des tensions à n’en plus finir. Le quotidien des bipèdes est marqué en effet par des informations pas du tout rassurantes, consommées jusqu’à n’en plus soif et pour le moins déprimantes. Certaines d’entre elles sont carrément effroyables et dépassent les limites de l’humainement supportable. Elles ont pour théâtre depuis voilà plus d’une année et demie Gaza. Dans cette enclave palestinienne sinistrée, oubliée des dieux et des hommes justes, l’humanité a perdu son humanisme. Lundi dernier, l’armée israélienne y a perpétré pour la millionième fois un horrible massacre en bombardant délibérément une tente abritant plusieurs journalistes, tuant au moins deux d’entre eux et blessant d’autres. La vidéo de ce crime de guerre abject a fait le tour de la Toile et provoqué un choc émotionnel intense. Elle montre une insoutenable séquence d’un jeune journaliste palestinien brûlé vif et décédé, peu de temps après, dans de terribles souffrances. Ces images qui se passent de tout commentaire donnent à bien des égards la preuve formelle du degré de bestialité des dirigeants sionistes, devenus les maîtres incontestés et incontestables des pratiques génocidaires, au vu et au su de tous et dans l’impunité la plus absolue.
A Gaza, les valeurs universelles de justice, de démocratie et de liberté sont massacrées sans aucune forme de procès et enterrées dans des fosses communes. L’ineptie de la communauté internationale a encouragé les dirigeants sionistes à accélérer la cadence pour réaliser leur macabre projet de décimer tous les Palestiniens. Bezalel Smotrich, le trublion ministre extrémiste des Finances du gouvernement Netanyahu, lui, est partisan de la «solution finale». Il propose en effet de parquer les survivants palestiniens de Gaza dans un immense camp de concentration gardé par l’armée de son pays qui aura le droit de tirer à vue sur tous ceux qui tenteraient d’échapper à cet enfer. Impression du déjà-vu ? Très certainement ! Les descendants des camps nazis d’Auschwitz et de Birkenau, de triste et sinistre mémoire, y ont trouvé une source d’inspiration et se proposent à leur tour de faire subir à leurs victimes palestiniennes les mêmes atrocités endurées par leurs ancêtres durant la Seconde Guerre mondiale. A cette grande différence près, c’est que si le monde dit libre est intervenu pour faire cesser la souffrance des juifs à cette époque, tel n’est malheureusement pas le cas pour le martyre des Palestiniens qui sont livrés à la barbarie sioniste sans que personne n’ose bouger le petit doigt pour leur porter assistance.
Affranchi de tout sentiment humain, le criminel de guerre Smotrich affectionne particulièrement la cruauté indicible qui constitue chez cet homme une seconde nature. Lundi dernier, celui par qui tous les coups bas bestiaux arrivent a d’ailleurs reconnu ouvertement l’utilisation de la famine comme une arme contre les Palestiniens, déclarant «qu’aucun grain de blé n’entrera à Gaza». Les propos de cet énergumène qui crache sa haine pour les Palestiniens par tous les poils de sa barbe hirsute sont intervenus en réponse à un rapport publié par le journal israélien Yedioth Ahronoth, selon lequel les forces d’occupation se préparaient à autoriser l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Doté d’un sadisme inégalé qui ferait rougir de jalousie le Marquis de Sade, Smotrich se croit investi d’une mission messianique. C’est la raison pour laquelle il n’hésite pas à laisser libre cours à son délire expansionniste et pense dur comme fer que son pays envisage de faire main basse sur le Liban, la Jordanie, la Syrie et une bonne partie de l’Egypte pour concrétiser le fameux projet du «grand Israël», cher à l’idéologie sioniste raciste et suprémaciste.
Les divagations de Smotrich donnent, en tout cas, la preuve formelle que l’entité sioniste est un danger permanent pour la paix au Moyen-Orient. Elle ne cherche pas seulement à faire main basse sur les territoires palestiniens mais à chasser et asservir d’autres peuples de la région dans le cadre d’une stratégie sournoise qui n’est pas sans rappeler paradoxalement la politique expansionniste de «l’espace vital» d’un certain Adolf Hitler. Décidément, il y a des similitudes frappantes entre le sionisme et le nazisme. A cette grande différence près c’est que le premier est en passe de dépasser le second dans tous les domaines de l’horreur et ce en créant même un four crématoire grandeur nature à la dimension de Gaza où les femmes et enfants sont bombardés nuit et jour et où des êtres humains sont brûlés vifs. En cela, l’holocauste des Palestiniens dans les territoires occupés fait de l’ombre à la tragédie du peuple juif dans les camps de concentration d’Auschwitz et de Burkinau. Décidément, l’histoire des génocides est un éternel recommencement. Seule la «marque déposée» change et porte cette fois-ci l’emblème d’une étoile qui vole la vedette à la croix gammée…
C.B.