Le mouvement islamiste tunisien Ennahda a félicité, dans un communiqué publié hier, le peuple syrien pour la « victoire de sa révolution » contre le régime du président Bachar Al-Assad, qui a été contraint à fuir le pays par une offensive éclair menée par une coalition rebelle dominée par Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant), l’ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie.
« Nous félicitons le peuple syrien pour la victoire de sa révolution, qui a commencé en 2011 pour défendre ses droits fondamentaux à la liberté, à la justice et à la dignité, et ce malgré les tentatives d’asphyxie et la répression méthodiques que les Syriens ont vaillamment et énergiquement bravé », a souligné le parti issu de la confrérie des Frères musulmans.
Ennahda, qui avait soutenu le soulèvement armé lancé en 2011 contre le régime syrien et permis à des milliers de jeunes tunisiens de rejoindre des groupes djihadistes syriens comme Jabhat al-Nosra et l’État islamique en Irak et au Levant (Daech), a également appelé « le peuple syrien et toutes ses forces vives à une unité nationale de nature à préserver sa cohésion et de conjurer les risques de division », tout en soulignant « la nécessité de bâtir système démocratique garantissant la cohabitation nationale, la justice, la liberté et l'égalité entre les citoyens et capable de mettre un terme aux souffrances engendrées par plus d’un demi-siècle de despotisme ».
Chassé du pouvoir depuis le 25 juillet 2021 en Tunisie, le mouvement Ennahda a d’autre part appelé les peuplés arabes à « se tenir aux côtés du peuple syrien et à soutenir ses efforts pour stabiliser son pays et recouvrer sa souveraineté, loin des ingérences étrangères qui menacent l'indépendance et l'unité de la Syrie ».
Des forces rebelles syriennes composées majoritairement de groupes islamistes radicaux et soutenues par des puissances régionales et internationales avaient annoncé, le dimanche 8 décembre, la prise de Damas après une offensive entamée le 27 novembre contre les forces loyales au régime de Bachar Al-Assad.
W.B.C.