contactez-nous au 71 331 000
Abonnement

Editorial : Légitime défense - Par Jalel HAMROUNI

À l’aube du 18 mars, l’entité sioniste a repris ses opérations militaires intensives dans la bande de Gaza.  La reprise des hostilités et des atrocités sionistes a eu lieu au milieu des pourparlers sur la proposition soumise par l’envoyé américain Steve Whitkoff pour faire sortir l’accord de cessez-le-feu de l’impasse.

La décision de reprendre l’agression contre Gaza était prévue étant donné que l’entité sioniste n’a jamais respecté l’accord de cessez-le-feu. Benjamin Netanyahu a tout fait pour pousser vers une capitulation totale de la résistance palestinienne en croyant qu’après quinze mois d’offensives barbares et de destruction massive de l’enclave palestinienne, la résistance finira par accepter ses conditions et conclura un accord entre le vainqueur et le vaincu.  Un accord de reddition en substance, selon lequel le Hamas abandonnerait la moitié des prisonniers israéliens sans accepter aucune de ses conditions politiques.

En toute évidence, l’entité sioniste veut faire pression militairement sur le Hamas en ciblant les dirigeants politiques et la population civile pour faire plier le Hamas et l’obliger à accepter la proposition de Witkov.

C’est l’objectif principal de la reprise des opérations militaires agressives dans la bande de Gaza. Cela indique que l’option de la guerre était l’option préférée du gouvernement sioniste dès le début, et le choix d’Eyal Zamir comme commandant d’état-major général s’inscrit dans ce contexte.  Le choix d’un commandant qui n’a pas le complexe de culpabilité de l’échec du 7 octobre, ou une obligation morale envers les détenus israéliens traduit la volonté de Netanyahu de mener des opérations qui servent ses politiques. 

Ainsi, l’entité sioniste n’est plus en état de défense «légitime» et mène une guerre d’extermination contre le peuple palestinien. 

Il faut rappeler que Netanyahu a récupéré un grand nombre de ses prisonniers par un cessez-le-feu après l’échec de sa machine de guerre tout au long de quinze mois. L’ancien ministre de la Défense, Yoav Galant, a déclaré que l’accord conclu avec le Hamas en janvier 2025 aurait pu l’être des mois plus tôt, et dans de meilleures conditions au profit des Israéliens sans l’intransigeance de Benjamin Netanyahu.

Si l’on ajoute ces déclarations au comportement sioniste depuis la conclusion de l’accord, il est clair qu’Israël voulait seulement récupérer ses prisonniers et ensuite reprendre la guerre dans sa nature génocidaire, car il s’est abstenu de s’engager dans les dossiers de base impliqués dans l’accord, tels que l’entrée de l’aide humanitaire et du logement temporaire, et le début des négociations de la deuxième phase, qui, selon l’accord, est censée conduire à la libération du reste des prisonniers israéliens.

Non seulement Israël s’est abstenu de mettre en œuvre les termes de la première phase, mais après avoir récupéré le grand nombre de ses prisonniers, Israël a cherché à vider l’accord de son contenu en tant que cessez-le-feu, le transformant en un simple accord d’échange de prisonniers qui n’implique pas la fin de la guerre et le retrait des forces sionistes de la bande de Gaza.

Il est évident que l’entité sioniste ne veut laisser aux Palestiniens aucune option. Le Hamas a accepté la proposition égyptienne de former un comité de soutien pour diriger la bande de Gaza dont il ne fait pas partie. Les Arabes ont présenté leur plan pour la reconstruction de Gaza et qui a été rejeté par Netanyahu et Trump.  

Hier même, la Maison Blanche a déclaré que le président américain, Donald Trump, soutenait pleinement la reprise des frappes aériennes et des opérations terrestres d’Israël dans la bande de Gaza. Ce n’est pas surprenant. 

Quant aux Européens, il semble qu’ils insistent à reproduire les mêmes erreurs en publiant un communiqué dénonçant l’effondrement de l’accord de cessez-le-feu, mais ont adouci leurs critiques à l’égard de l’entité sioniste et ont évité de la blâmer.

La reprise de l’agression sioniste contre la bande de Gaza à un rythme aussi violant est le résultat inévitable de l’incapacité de la communauté internationale à s’acquitter de ses responsabilités en matière de protection des civils palestiniens non engagés dans les combats.

Malgré le soutien d’un large front populaire mondial pour le droit palestinien et un changement radical de l’opinion publique occidentale en faveur des victimes palestiniennes, le veto américain fait toujours obstacle à l’obtention de la justice et les gouvernements européens continuent de ne pas décrire ce qui se passe comme un  génocide.

J.H.

Partage
  • 25 Avenue Jean Jaurès 1000 Tunis R.P - TUNIS
  • 71 331 000
  • 71 340 600 / 71 252 869