Par Chokri BACCOUCHE
Le Premier ministre israélien, qui a maille à partir avec la justice de son pays pour son implication directe dans une multitude d’affaires scabreuses, n’a jamais voulu la paix. En fait, il la redoute plus que tout au monde car il sait, dans son for intérieur, que cette perspective va signer inévitablement son arrêt de mort politique et amorcer une descente aux enfers de la déchéance et la décrépitude. Critiqué de toutes parts, vilipendé par ses propres concitoyens et tenu directement pour responsable des atrocités commises à Gaza contre les Palestiniens, l’homme qui a gagné haut la main les sinistres lauriers du plus grand criminel de guerre du 21e siècle sait, au fond de lui-même, qu’il n’a plus rien à perdre. C’est la raison pour laquelle il tient coûte que coûte à poursuivre la guerre dans l’hypothétique espoir de gagner du temps, en attendant un providentiel renversement de situation en sa faveur. Au moment où d’âpres négociations visant à prolonger le fragile cessez-le-feu se tiennent au Caire et à Doha, Netanyahu a pris de court tout le monde dans une tentative manifeste de saborder cette initiative qui aurait pu déboucher sur un résultat tangible. Il a torpillé l’espoir de voir aboutir ces négociations, en bombardant sans discernement pour la millionième fois les populations civiles palestiniennes en plein mois de Ramadan. Ce nouveau carnage, le énième depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023, a fait plusieurs centaines de morts dont de nombreuses femmes et enfants accentuant les heurts et malheurs des Gazaouis et ravageant encore plus l’enclave palestinienne sinistrée.
Le marquis de Sade est un enfant de chœur comparé à Netanyahu qui a poussé le sadisme le plus abject et la haine morbide à leur paroxysme. Jamais dans l’histoire, l’humanité n’a assisté à un tel degré de cruauté indicible concentrée chez un homme sans foi ni loi dont le délire destructeur a dépassé le seuil de l’humainement supportable. Affranchi de tout sentiment humain, Netanyahu incarne en fait le prototype de la bestialité. Il est du genre à enfoncer un couteau dans la plaie de sa victime en la regardant droit dans les yeux et tire un sadique plaisir à la voir se tordre de douleur. Le tyran sanguinaire cambodgien Pol Pot, qui a massacré plus d’un million de ses propres concitoyens, parait un nabot face à celui que ses aficionados surnomment «Bibi». La raison en est que le Premier ministre sioniste a une imagination encore plus fertile en matière de cruauté. Non content de larguer ses bombes à tout va sur ses victimes civiles, il prend aussi la peine de les priver d’eau, de nourriture, d’électricité et de médicaments.
Où veut en venir Netanyahu? La réponse à cette question est d’une simplicité puérile ! Il veut décimer jusqu’au dernier les Palestiniens au prétendu motif d’éradiquer le mouvement de résistance palestinien Hamas. Selon sa perception délirante, le Hamas c’est toute la population palestinienne. Qu’il s’agisse de femmes ou d’enfants, c’est du pareil au même à ses yeux. Tous doivent impérativement disparaître de la surface de la terre afin qu’il puisse concrétiser son rêve fou faussement messianique mais véritablement génocidaire. Bien adossé à l’administration Trump qui le soutient à bras-le-corps, il pense qu’il a les coudées franches pour achever le «job», comme se plaisent à le qualifier ses mentors néoconservateurs d’outre Atlantique. Le job en question consiste à décimer bien évidemment les Palestiniens comme ce fut le cas, de triste et sinistre mémoire, pour les Amérindiens au 19e siècle. L’histoire, décidément, est un éternel recommencement. Les pratiques bestiales et les dénis des lois et de la légalité sont toujours de rigueur et on pourrait même dire que la situation empire car, aujourd’hui, il n’y a plus aucune limite à l’imposition des diktats par la force des armes et le recours à la violence. Toc, toc, y a-t-il quelqu’un dans le monde qui puisse s’interposer pour mettre un terme à cette effroyable injustice dont sont victimes les Palestiniens? Malheureusement, il n’y a pas âme qui vive, capable de répondre à ce pressant appel et faire preuve d’humanisme. Tout au plus, on a droit à une chétive réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui va certainement pondre une énième résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat mais qui restera comme «d’hab» lettre morte. Elle n’aura pas plus d’effet d’ailleurs sur les dirigeants sionistes qu’une vulgaire piqûre de moustique sur un pachyderme. Délaissés par le monde dit civilisé, les braves Palestiniens savent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Quoique Netanyahu fasse, ils ne comptent pas en démordre et sont prêts à se sacrifier jusqu’au dernier pour forcer leur destin. Le Premier ministre israélien sait au fond de lui-même qu’il ne pourra pas de toute façon se dérober éternellement à l’inévitable, encore moins casser la détermination de ce peuple héroïque qui lutte pour sa survie et sa liberté depuis voilà plus de 70 ans…
C.B.