Détenteur du visa «Einstein», accordé par les USA notamment aux scientifiques et aux inventeurs, Jamel Hanbali a réussi à transformer l’humidité en eau. Et ce n’est pas tout…
«Je suis en Tunisie depuis le mois d’août dernier sur invitation du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, et j’ai pris part aux travaux du Forum national des compétences tunisiennes à l’étranger ayant eu lieu le 6 et le 7 août dernier à Tunis », a indiqué l’inventeur tunisien Jamel Hanbali, qui se présente comme un inventeur indépendant au service de l’humanité.
Vivant aux Etats-Unis d’Amérique depuis des années, Jamel Hanbali est originaire de la cité Ezzouhour à Tunis. Après avoir obtenu le visa «Einstein», accordé par les USA notamment aux scientifiques et aux inventeurs, il multiplia les exploits et a réussi à attirer l’attention du monde de l’innovation et des découvertes scientifiques aux USA, mais aussi au Japon, en Corée du Sud et dans les pays du Golfe où il décrocha plusieurs prix pour ses innovations notamment en matière de recyclage des ressources hydriques et la stérilisation par rayons X. Ses confrères le proposent même au National Medal of Technology and Innovation, une médaille décernée aux États-Unis par le président américain aux inventeurs et innovateurs qui ont contribué aux progrès des nouvelles technologies, «C’est la plus grande récompense aux États-Unis ayant trait à la technologie. Je serais le premier Tunisien à l’obtenir et c’est un honneur non pas seulement pour moi, mais une reconnaissance du savoir-faire tunisien », souligne notre inventeur. Qu’en est-il, alors, de cette invention révolutionnaire dont il veut faire profiter son pays natal, la Tunisie?
Réinventer l’eau …
Partant des prévisions qui supposent que la crise fondamentale à laquelle le monde sera confronté dans les années à venir est la pénurie de l’eau, Jamel Hanbali a consacré la plupart de ses travaux à la gestion et au recyclage des ressources hydriques dans le cadre de systèmes scientifiques innovants, notamment les systèmes à vapeur et « l’osmose inverse ». Il s’agit d’une machine capable de reproduire un système de condensation pour capter l’humidité de l’air ambiant et obtenir de l’eau atmosphérique comparable à la rosée du matin. Ce processus permet pour le moment de produire au moins 1.000 litres d’eau par jour. L’eau atmosphérique pourrait aussi devenir potable grâce à une autre invention qui est la stérilisation par rayon X.
Notre inventeur nous apprend, en outre, que «l’atmosphère contient de grandes quantités d’eau sous forme de vapeur et d’humidité. Nous sommes entourés d’eau invisible sous forme d’humidité. Les générateurs d’eau atmosphérique peuvent convertir l’humidité en eau qui peut être utilisée pour boire et pour de nombreuses autres fins. Faut-il encore noter que la production d’eau atmosphérique est une technologie innovante et pratique qui condense l’humidité pour produire de l’eau. La vapeur d’eau est la plus propre, la plus durable et a peu d’impact sur l’environnement. Mon souhait est, alors, de faire profiter mon pays, la Tunisie, de cette innovation, d’autant que le pays est classé parmi les 25 pays les plus touchés par le stress hydrique dans le monde, devant l’Algérie et le Maroc. Cette invention se présente, alors, comme la solution parfaite à cette crise liée à la pénurie de l’eau en Tunisie».
«NATA» tunisienne…
Pour ses projets futurs, l’inventeur Jamel Hanbali, nous apprend que son souhait est «d’offrir au président de la République, Kaïs Saïed, les brevets de ses inventions et faire profiter son pays natal de ses innovations qui vont révolutionner le monde dans un futur très proche».
L’autre projet qui lui tient à cœur consiste à lancer prochainement son organisation à vocation scientifique et technologique «NATA», l’équivalent de la NASA américaine. Cette organisation aura pour mission de regrouper tous les inventeurs, les chercheurs et les scientifiques tunisiens dans un seul espace dédié à l’innovation et à l’invention technologique et aider l’économie tunisienne dans sa transition vers une économie de la science et du savoir. La NATA tunisienne aura, également, pour mission de créer des start-up avec l’ambition de créer des milliers de postes d’emploi.
Habib MISSAOUI