La commission administrative nationale de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé au retrait du décret 54.
Réunie hier sous la présidence du secrétaire général de l’UGTT, la commission administrative a évoqué « les atteintes aux libertés à travers les poursuites contre les syndicalistes, les journalistes, les avocats et les blogueurs en vertu du décret 54 », appelant à son retrait et à la suspension « des procès arbitraires ».
Elle a également condamné « les campagnes de dénigrement contre les dirigeants de l’UGTT, « visant à la déstabiliser et l'isoler de ses bases ouvrières et populaires ».
Par ailleurs, elle a appelé à des négociations salariales dans le secteur public, de la fonction publique et privé et à une augmentation rapide du salaire minimum, une révision des pensions de retraite et une réduction des effets de l’inflation.
Elle a également mis en exergue « l'absence d’une politique économique et sociale du gouvernement », affirmant que cette absence a contribué à la détérioration de la situation des entreprises économiques et des services publics, ainsi qu’à l'effondrement du pouvoir d'achat des Tunisiens ».
Elle a réitéré son attachement au dialogue social et au droit à la négociation, appelant à la cessation de la politique de fermeture, appelant à la mise en œuvre des accords conclus.
La commission administrative de l’UGTT a convoqué un conseil national ordinaire les 5, 6 et 7 septembre.