Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a souligné, lors du rassemblement syndical tenu aujourd’hui à la Place de la Kasbah, la nécessité des droits civils et politiques pour garantir le droit syndical.
Affirmant que la période actuelle nécessite « de la sagesse » de la part de la centrale syndicale, il a fait savoir que le pouvoir en place « a pris cette sagesse pour de la faiblesse ».
Et d’ajouter : « il faut lutter pour avoir ses droits ».
Taboubi a, également, mis en exergue « les graves violations contre les droits syndicaux », rappelant les dernières arrestations des syndicalistes, les conseils disciplinaires qu’ils subissent et les charges judiciaires lancées à leur encontre.
Le secrétaire général de l’UGTT a rappelé que ces mesures sont considérées comme « une violation de la Constitution et des traités internationaux signés par la Tunisie ».
Par ailleurs, Taboubi est revenu sur les déclaration du président de la République, Kais Saied, dans lesquelles il a critiqué le silence de la centrale syndicale face au travail précaire.
Il a indiqué que l’UGTT s’est engagée, depuis la révolution, à éradiquer toute forme de travail précaire et informel, déclarant : « nous apprécions la position du président de la République et nous appelons à la nécessité de mettre en œuvre toutes les décisions annoncées ».
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) organise, Ce samedi 2 mars 2024, un rassemblement syndical des fonctionnaires de la fonction publique et du secteur public, à la Place de la Kasbah à Tunis.
Les syndicalistes manifestent contre « le blocage du dialogue social, le désistement du gouvernement à appliquer les accords signés et les atteintes contre le droit syndical ».