Le taux de scolarisation au niveau du cycle primaire en Tunisie a baissé, au cours des 10 dernières années, pour atteindre 92,2% en 2023, contre 98% en 2012, selon l’enquête nationale par grappes à indicateurs multiples (MICS), réalisée en 2023 et présentée ce lundi à Tunis.
Cette enquête réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) et le ministère de l’économie et de la planification, indique que le taux de scolarisation au 1er cycle de l’enseignement secondaire a atteint 76,5% en 2023, contre 82% en 2018.
En Tunisie, 36% des enfants âgés de 7 à 14 ans ne possèdent pas les compétences de base en lecture et 68,3% de cette même tranche d’âge n’ont pas les compétences de base en calcul, révèle la même enquête.
Intervenant au cours d’un congrès national consacré, à la présentation des résultats de cette enquête Michel Lepechoux, Représentant de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) en Tunisie a mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’apprentissage et améliorer sa qualité afin que chaque enfant puisse poursuivre sa scolarité avec succès sans embuches ni menace d’abondant. « La Tunisie a déjà entrepris des efforts louables pour renforcer son système éducatif, du préscolaire à la formation professionnelle », a-t-il souligné.
Et d’ajouter que par rapport aux pays africains, la Tunisie a déjà enregistré de bons indicateurs en matière de scolarité et de santé de la mère et de l’enfant. Le Taux d’allaitement maternel pendant les six premiers mois des nouveau-nés en Tunisie demeure faible, contre une moyenne mondiale de 48%, selon le Représentant de l’UNICEF en Tunisie, ajoutant que la baisse de certains indicateurs par rapport à 2018 est expliquée par la pandémie de Covid-19. Il a appelé dans ce cadre à redoubler les efforts dans ce domaine, d’autant plus que l’Organisation Mondiale de la Santé vise un taux de 50% à l’horizon de 2025.
Au cours de son intervention, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et de la planification, chargé des petites et moyennes entreprises, Samir Abdelhafidh, a souligné l’importance des résultats de l’enquête qui sera exploitée dans la mise en place de politiques publiques efficaces en matière de réformes, notamment, éducatives, celles liées au développement du système de santé et l’amélioration des conditions de vie, en ciblant les régions et les catégories précaires.
Il a précisé que les services de l’Institut national de la statistique (INS) ont élaboré cette enquête par grappe à indicateurs multiples sur la situation de la mère et de l’enfant en Tunisie 2023 « MICS », avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et de la Banque allemande de développement (KfW).
Et de poursuivre, il s’agit de la 5ème enquête réalisée dans ce cadre depuis l’année 2000, pour identifier la situation réelle de la mère et de l’enfant et le degré de réussite de la Tunisie en matière de réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Il a ajouté que cette enquête qui a concerné 11 mille familles, e a fait ressortir 183 indicateurs, dont 34 indicateurs de développement durable, en se basant sur les tranches d’âge de la mère et de l’enfant, les régions, la situation sociale, et le niveau d’éducation de la mère dans les milieux rural et urbain.