Dans un communiqué publié ce mercredi 7 février 2024, l'ordre national des pharmaciens a affirmé suivre avec une grande inquiétude l'émission de mandats de dépôt à l'encontre de plusieurs officinaux en raison de l'exercice de leurs activités dans le cadre professionnel et conformément à la loi régissant la profession.
Dans ce contexte, l'Ordre des pharmaciens a réitéré l'importance pour les pharmaciens de respecter les dispositions légales et éthiques régissant leur profession dans l'exercice de leurs activités.
Il a, par ailleurs, exprimé sa profonde préoccupation quant à l'approche sécuritaire qui caractérise désormais le traitement de ces questions, sans enquête minutieuse préalable, avant de prendre des mesures pouvant porter atteinte à la dignité et à l'intégrité des pharmaciens, les exposant, ainsi, à des risques de violations sans fondement en raison d'une interprétation erronée des lois.
Selon la même source, cela se fait en l'absence totale d'un organe de supervision pharmaceutique, légalement chargé de définir les infractions dans ce domaine, de les adapter et d'évaluer leur gravité.
Dans cette optique, le Conseil national des pharmaciens a adressé une correspondance au ministre de la Santé afin d'organiser une réunion de travail avec des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Justice. Cette réunion a pour but de coordonner les mesures sans porter atteinte au droit des patients à accéder aux médicaments.
Il convient de rappeler que la semaine dernière, au moins trois cas de trafic de psychotropes ont été révélés. Des médecins et des pharmaciens ont été appréhendés, ainsi que des individus soupçonnés d'être des revendeurs. La plus récente affaire, impliquant sept personnes, dont un officinal à Jendouba, a suscité la colère de l'Ordre des pharmaciens.