La responsable du laboratoire de la rage à l'Institut Pasteur de Tunis, Mariem Handous, a déclaré, ce mardi 6 février 2024, que les opérations de tir des chiens errants menées par les municipalités au cours de cette période sont dues à l'apparition de foyers de rage animale, soulignant que la probabilité d'infection des chiens errants par cette maladie est estimée à 50%. Et de confirmer que la vaccination contre cette maladie reste le moyen le plus efficace de réduire sa propagation.
Elle a, par ailleurs, expliqué qu'après l'exécution de l'animal, il est nécessaire de retirer la dépouille selon les procédures en vigueur et de l'enterrer dans une fosse d'une profondeur dépassant deux mètres, en ajoutant de la chaux pour prévenir les éventuelles infections.
La responsable a ajouté que la solution la plus efficace pour éliminer la propagation de la rage reste toujours la vaccination des animaux de compagnie, précisant qu'il ne faut pas les abandonner dans la rue, en plus de la nécessité pour les municipalités de ramasser les déchets de manière régulière pour ne pas fournir un espace propice à la réunion des chiens errants et à la transmission de l'infection.
Dans ce contexte, Handous a souligné que les analyses effectuées par le laboratoire de la rage à l'Institut Pasteur sur 1281 échantillons pour dépister la rage au cours de l'année 2023, ont révélé une infection par la rage chez 28 % des échantillons.