Le chef de la diplomatie iranienne est en Turquie ce lundi 2 décembre après sa visite hier à Damas. Le président iranien Massoud Pezeshkian et son homologue russe Vladimir Poutine ont affirmé leur soutien « inconditionnel » à la Syrie. Bachar el-Assad se retrouve isolé et cherche des soutiens, notamment auprès des pays du Golfe.
Le président syrien cherche le soutien de ses pays alliés, l'Iran, la Russie et la Turquie. Après Damas dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères est à Ankara où il doit rencontrer son homologue turc Hakan Fidan avant un entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan, selon des responsables. En 2015 et avec l'appui militaire crucial de la Russie et de l'Iran, le régime Assad avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d'une grande partie du pays et en 2016 de la totalité de la ville d'Alep, poumon économique de la Syrie d'avant-guerre, qui lui échappe de nouveau.
Selon l'agence Reuters, des milices pro-iraniennes sont envoyées d'Irak en soutien au régime de Bachar el-Assad. Elles se dirigent vers le nord du pays pour soutenir l'armée assiégée par des rebelles islamistes, ont déclaré deux sources de l'armée syrienne. Des dizaines de combattants irakiens des Hachd al-Chaabi, soutenus par l'Iran, sont également entrés en Syrie près du point de passage d'Al Boukamal, a déclaré à Reuters un officier supérieur de l'armée syrienne. « Il s'agit de nouveaux renforts envoyés pour aider nos camarades sur les lignes de front dans le nord », a déclaré l'officier, ajoutant que les miliciens appartenaient notamment aux groupes des Kataïb Hezbollah et des Fatimides.
Les pays du Golfe à la rescousse ?
« Bachar el-Assad est très affaibli. Ce qu'il peut faire, c'est demander de l'aide aux Iraniens, aux pays du Golfe, à n'importe quel pays qui est prêt à le soutenir. C'est ce qu'il a commencé à faire. On sait qu'il était à Moscou le 29 novembre. Dès qu'il est rentré de Moscou, il a commencé à appeler le Premier ministre irakien, Mohammed Ben Zayed, le prince d'Abu Dhabi.»
Habituellement, ce sont les Russes et les Iraniens qui viennent en soutien. Les Russes étant engagés en Ukraine et les Iraniens au Liban, el-Assad se rend compte qu'il a aussi besoin de pays arabes pour le soutenir, parce que l'avancée de HTS [groupe Hayat Tahrir al-Sham, NDLR] qui est une organisation très proche des Turcs, ne fait pas simplement peur aux Iraniens. Elle fait aussi peur aux pays du Golfe, sunnites, eux aussi, mais qui sont aussi en compétition avec la Turquie, pour le contrôle de la Syrie.