Il y a quelques jours, les élèves libanais ont repris le chemin de l'école. Pas pour étudier, mais pour s'abriter des bombardements israéliens, comme des dizaines de milliers de Libanais qui dorment désormais dans des salles de classe, où la rentrée a déjà été repoussée.
"Je suis triste, mes amis et professeurs me manquent", dit à l'AFP un adolescent de 14 ans, privé d'école par la guerre qui fait désormais rage entre Israël et le Hezbollah libanais. Aujourd'hui, estime un responsable du ministère de l'Education, "40% des élèves du pays sont déplacés".
Au total, plus de 1,2 million de personnes ont été jetées sur les routes depuis le début des bombardements massifs israéliens le 23 septembre, et dorment désormais pour nombre d'entre eux dans plus de 600 écoles, soit la moitié des établissements publics du pays.
Pour le moment, le ministère se veut optimiste: il annonce la rentrée, initialement prévue le 1er octobre, pour le 4 novembre. Mais les parents, de plus en plus inquiets, n'y pensent même pas. "Ce sont des années qu'on ne peut pas rattraper", se désolent beaucoup de parents dans un pays où déjà, la crise économique de 2019 a eu un lourd impact sur le système éducatif, où les établissements privés, très onéreux, jouent un grand rôle.
Beaucoup de déplacés racontent aussi ne pas avoir pu emporter ordinateurs ou tablettes dans leur fuite.