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Gaza – Liban – Mer Rouge : le spectre d’un conflit incontrôlé !

Gaza – Liban – Mer Rouge

Le torchon brûle du côté du Moyen-Orient et les évènements ont pris une toute autre tournure après l’assassinat de Saleh al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth. Le président français, Emmanuel Macron a réagi, la Turquie affirme avoir arrêté 34 personnes, soupçonnées d'espionnage au profit d'Israël, alors que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, devrait prononcer un discours aujourd’hui.

Saleh al-Arouri, le numéro deux du Hamas, a été assassiné, avec ses gardes du corps, hier mardi soir, dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise.

La frappe israélienne a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien.

Le Hezbollah : ça ne restera jamais sans réponse et sans punition

Le Hezbollah libanais a affirmé que l'assassinat du chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, hier mardi, lors d'une frappe menée par l'armée de l'occupation dans la banlieue sud de Beyrouth, « ne restera jamais sans réponse et sans punition », indiquant que la frappe israélienne est une « attaque dangereuse contre le Liban, son peuple, sa sécurité, sa souveraineté et sa résistance ».

Le Hezbollah a ciblé, mardi soir, un groupe de soldats israéliens avec des missiles près de la région de « Marj ».

Le secrétaire général du groupe, Hassan Nasrallah, devrait prononcer un discours aujourd'hui mercredi, ajoute : "Le crime d'aujourd'hui est une continuation du crime d'assassinat du dirigeant Sayyed Radhi Moussawi ".

Macron a appelé à "éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban"

Le président français, Emmanuel Macron, s'est entretenu au téléphone, hier mardi 2 janvier, avec le ministre israélien et membre du cabinet de guerre, Benny Gantz, quelques heures après l’assassinat d’Al-Arouri.

Emmanuel Macron a appelé Israël à "éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban", selon l'Elysée, faisant part de sa "plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil et à la situation d'urgence humanitaire absolue à Gaza".

"Il a rappelé l'impératif de protection des civils qui s'imposait à Israël et souligné l'urgence d'acheminer l’aide nécessaire à la population de Gaza, ainsi que la nécessité d’œuvrer à un cessez-le-feu durable, avec l’aide de tous les partenaires régionaux et internationaux", a ajouté la présidence de la République.

Emmanuel Macron a également réaffirmé "l'attachement de la France à la sécurité d'Israël" et rappelé que la libération de tous les otages détenus à Gaza, particulièrement les Français, est "une priorité absolue pour la France".

Turquie : arrestation de 34 personnes soupçonnées d'espionnage au profit d'Israël

Ça bouge aussi du côté turc, où les forces de l’ordre ont arrêté trente-quatre personnes soupçonnées d'espionnage au profit d'Israël, ont annoncé les autorités turques.

Treize autres suspects, accusés des mêmes faits, sont actuellement recherchés, alors que les autorités n’ont pas précisé les nationalités des mis en cause.

Les arrestations sont survenues suite à des opérations de sécurité déclenchées simultanément dans huit États entourant Istanbul.

L’affaire porterait, selon les médias turcs, sur des opérations d’enlèvement d’étrangers en Turquie, notamment des membres du mouvement Hamas.

Mer Rouge : le piège yéménite

Les évènements se succèdent du côté de la Mer Rouge où, depuis deux mois, les Houthis, qui soutiennent officiellement la cause palestinienne, multiplient les attaques contre les navires.

Le week-end du 31 décembre, les « Houthis » ont organisé leur 24ème attaque depuis le 19 novembre, date à laquelle ils ont annoncé officiellement qu’ils s’engagent pour s’opposer à l’attaque israélienne sur la bande de Gaza.

Le niveau de tension est à son comble au passage du détroit de Bab al-Mandeb, entre le Golfe d’Aden et la mer Rouge.

La réponse américaine, qui consiste en la création d’une nouvelle coalition baptisée « Gardien de la Prospérité », mise en place pour protéger cette route commerciale, n’a fait que mettre de l'huile sur le feu.

Les États-Unis avaient annoncé, fin décembre, la création d’une coalition destinée à sécuriser ce passage de la mer Rouge, d’où transite entre 10 et 15% du commerce mondial, avec des marchandises destinées aux pays occidentaux. L’opération "Gardien de la Prospérité", initiée à la mi-décembre par les Américains, est une coalition navale, qui regroupe aujourd’hui une vingtaine de pays.

De plus en plus de pays intègrent cette coalition, à l’instar de la Grèce, le Danemark et l'Inde. Quant aux Britanniques, fidèles alliés des États-Unis, ils menacent même de prendre des "mesures directes" et de « ne plus s’en tenir à abattre les drones yéménites ».

Pendant ce temps, l’Iran, principal soutien des Houthis, annonce la couleur en positionnant un navire dans cette zone.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de la Mer Rouge une nouvelle zone de combat, où le spectre d’un conflit incontrôlé se dessine de jour en jour.

Certains États, comme la France, l’Italie et l’Espagne, ont pris depuis leur distance avec les "Gardiens de la Prospérité". Ceci n’envisage rien de bon !

 

 

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