Le bureau exécutif national de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a rejeté l’amendement du Code du travail, estimant que « toute révision unilatérale du Code du travail ne peut conduire qu’à des erreurs et le pouvoir en place devra assumer les conséquences ».
Le bureau exécutif national de la centrale syndicale a, également, considéré, dans un communiqué rendu public ce mercredi 3 juillet 2024, que cet amendement est « une exclusion des travailleurs et de leurs représentants légitimes des syndicats ».
Et d’ajouter qu’il s’agit d’un « monopole de décision » et d'un « sabotage du dialogue social ».
L’UGTT a estimé que l’amendement du Code du travail témoigne d’un « recul incompréhensible et injustifié des traditions basées sur le principe de la consultation tripartite entre les parties sociales (NDLR : UGTT, UTICA, gouvernement) », soulignant que cet amendement « doit se faire suite à une évaluation conjointe et ne doit pas se limiter à la question des contrats et de l'emploi vulnérable ».
Il est à rappeler que le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a présidé, mardi 2 juillet 2024, un conseil ministériel consacré à l’examen d’un projet de loi relatif à la modification de certaines dispositions du Code du travail.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, le ministre des Affaires sociales, Kamel Maddouri, a présenté un exposé sur le projet de loi, mettant en exergue l’importance de l’approche adoptée qui concilie la nécessité de la protection des droits fondamentaux des travailleurs et les exigences pour stimuler l’investissement, dynamiser le marché du travail et répondre aux besoins des entreprises, soulignant l’importance de
D’autre part, il a souligné l’importance de parvenir à une plus grande intégration entre les dispositions du Code du travail et les exigences des politiques actives d’emploi et des divers mécanismes et programmes d’accompagnement.
« Le projet de loi relatif à la modification de certaines dispositions du code du travail offre la possibilité et la garantie d’établir une concurrence loyale entre les institutions économiques et de remplir leurs obligations envers leurs salariés », peut-on lire dans le communiqué de la présidence du gouvernement.
Et d’ajouter que cet amendement « contribuera également à assurer la stabilité des relations professionnelles et à renforcer le sentiment d’appartenance à l’institution, tout en améliorant la productivité, augmentant la production et attirant les investissements ».