La transition du charbon vers le gaz qui s’accélère en Chine et la croissance économique en Asie du Sud et Asie du sud-est, sont les principaux facteurs qui vont alimenter cette croissance, ajoute le rapport sur les perspectives du GNL pour 2024. Ces derniers pays devraient toutefois investir plus dans les infrastructures nécessaires pour transférer et utiliser le GNL, et ce, selon un rapport publié mercredi 14 février 2024 par Shell, le géant britannique des hydrocarbures.
Shell prévoit une envolée de 50% de la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde d’ici 2040, dopée par l’Asie, d’après un rapport publié mercredi 14 février 2024.
Elle fait valoir dans son rapport que le secteur de l’acier chinois, gros consommateur de charbon, « comptant pour plus d’émissions (de Co2) que le total des émissions du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la Turquie combinés, le gaz a un rôle essentiel à jouer » pour tenter de remédier à une des « plus importantes sources » de la pollution de l’air.
La demande de gaz européenne a dans l’ensemble décliné l’an dernier, même si le GNL continue à jouer « un rôle crucial dans la sécurité énergétique de l’Europe en 2023, à la suite d’une chute des exportations russes vers l’Europe en 2022 », après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dopés par le boom du gaz de schiste, les États-Unis sont devenus le 1er exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l’Australie, fournissant à eux seuls 80% de l’offre supplémentaire en 2023, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Fin janvier, le président américain Joe Biden avait annoncé un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d’exportation de gaz depuis les États-Unis, afin de prendre en compte la « menace » climatique. L’offre américaine actuelle ou à court terme ne devrait cependant pas être affectée, selon le ministre de l’Energie Jennifer Granholm.