Les indicateurs monétaires et financiers publiés aujourd’hui lundi 5 février 2024 par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), révèlent que la valeur des recettes touristiques a atteint à la fin du mois de janvier dernier 473,4 millions de dinars (MD), tandis que la valeur des transferts des Tunisiens Résidents à l’Etranger (TRE) au cours de la même période s’est élevée à 629,9 MD, portant le total de ces ressources en devises étrangères à 1103,3 MD.
Les recettes touristiques au cours de la période janvier 2023-janvier 2024 ont connu une évolution d'environ 57,1 millions de dinars, selon les données de l'institut d’émission alors que les transferts de la diaspora ont augmenté de 24,8 millions de dinars. L’accroissement de ces ressources a permis de soutenir les réserves en devises, qui sont actuellement estimées à 25761,4 MD, soit 117 jours d’importation, contre 22123,0 MD ou 96 jours d’importation, l'année précédente.
L'amélioration du niveau des recettes touristiques et des envois de fonds par la diaspora a permis, aussi, de couvrir le service de la dette extérieure à hauteur de 123,6%, sachant que la valeur du remboursement des annuités des prêts extérieurs s'est stabilisée à fin janvier à 892,3 millions de dinars. A la lumière de ces données, l'euro s'est stabilisé à 3,34 dinars, tandis que le taux de change du dinar par rapport au dollar a légèrement baissé et le billet vert vaut environ 3,06 dinars.
Il est à noter que le déficit de la balance des paiements extérieurs s'est nettement réduit depuis le début de l'année dernière.
La balance courante s’est soldée par un déficit de 4.058 MD ou 2,6% du PIB pour l’ensemble de l’année 2023 soit le niveau le plus bas enregistré depuis 2007. La contraction du déficit commercial à 17,1 milliards de dinars et l’amélioration de l'excédent de la balance des services (+6 milliards de dinars) ont favorisé la réduction notable du déficit courant.
Le secteur extérieur a connu une consolidation remarquable de ses assises malgré une baisse du recours à l'endettement extérieur qui a été compensée largement par le développement des ressources budgétaires. Ceci a permis de réduire le déficit primaire selon les données récemment révélées par le ministère des Finances.
La Tunisie cherche à surmonter les problèmes du déficit du secteur extérieur, qui découlent principalement de la spirale d'endettement qu'elle a connu au cours de la dernière décennie, en adoptant des mécanismes qui perpétuent la valorisation des ressources propres et rationalisent les dépenses publiques, tout en mettant en avant l’allocation de fonds suffisants pour promouvoir l’investissement et le développement régional.