La 2ème rencontre du salon culturel à vocation artistique du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (CMAM) -Palais Ennejma Ezzahra- sera aux rythmes du stambali avec comme invité d’honneur « Ganadima Stambali ». Une matinée musicale est annoncée le 10 janvier à partir de 10h00 avec la participation de trois artistes de renom qui continuent à garder cet héritage musical qui risque de disparaître.
Tradition en péril, musique liée à toute une histoire d’esclavage mais aussi de thérapie, le « Stambali » sera célébré et raconté lors de cette rencontre exceptionnelle que propose Ennejma Ezzahra et qui verra défiler Salah Ouergli, dernier maître vivant et détenteur de ce savoir à la fois musical, culturel et spirituel, appelé par le « maalem », ou maître. Il s’agit du chef d’orchestre, qui dirige l’enchaînement des chants et qui joue du gombri (instrument à trois cordes), considéré l’instrument roi, celui qui touche les profondeurs de l’âme jusqu’à la transe d’où la spécificité de cet art festif autant que médiatif.
Lors de ce rendez-vous, le « maalem » sera bien accompagné par Khaled Haddad, gardien d’un héritage familial profond et Mehdi Belhassen, musicien et chercheur, porteur du gougaï, le seul instrument à archet de la famille des vièles utilisé dans la musique stambali, violon monocorde d’origine africaine qui a presque disparu. Les trois artistes présenteront lors de ce rendez-vous leur nouveau projet artistique et feront résonner de nouveau tant d’histoires et vibrer le palais et ses visiteurs.