Importante section, « Les JCC dans les prisons » continuent à prôner la culture des droits de l’homme et le principe du droit de tous à la culture. Déjà 10 éditions assurées avec une bonne centaine de films entre fiction et documentaire qui a été projetée ici et là, derrières les hauts murs de nombreux établissements pénitentiaires, insufflant l’espoir pour les uns, menant des autres à réfléchir sur le présent et le futur, faisant découvrir à tous et à toutes la magie du cinéma.
Dix ans déjà, nombreux sont les cinéastes qui ont fait l’expérience, assistant à la projection de leurs films dans les prisons, cadre pue habituel, et surtout échangeant librement avec les pensionnaires sur des questions relatives à l’histoire ou au processus de création d’un film.
La 35ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) poursuit la même démarche, en partenariatavec la Direction générale des Prisons et de la Rééducation.
Au total : six longs-métrages de fiction et documentaires et un bouquet de courts-métrages de la compétition officielle.
Le coup d’envoi des projections sera donné, le 15 décembre 2024, à la prison « Borj Roumi » à Bizerte avec le film jordanien « Farha » deDeemaAzer.
Inspiré des faits réels, le film a fait couler beaucoup d’encre surtout qu’il a été le premier film sur le « Nakba », diffusé sur Netflix. Le film raconte l’histoire de la Palestine à travers les yeux de « Farha », jeune fille de 14 ans qui vit dans un petit village de Palestine, en 1948, qui rêvait de poursuivre ses études… Les dangers guettent le petit village, la sécurité des habitants est menacée, Farha voit son rêve filer entre ses doigts…Craignant pour la vie de sa fille, le père de Farha l’enferme dans un petit cellier caché près de la maison, en promettant de revenir. Mais il ne revient jamais. Pendant les jours suivants, seule, sans famille, coupée du monde, la petite ado va assister, d’un petit trou dans le mur, à de nombreux tristes événements… Le film sera projeté en présence de la réalisatrice du film et de sa productrice et également des représentants des médias nationaux et internationaux.
Au menu…
Quant à la clôture, elle est prévue le 21 décembre à la prison civile de Belli (Nabeul) avec à l’affiche le film « Salma » de JoudSaeed (Syrie). Film en compétitions officielle des JCC, il raconte l’histoire de « Salma », jeune femme syrienne qui a été à la recherche, d’une administration à une autre, de l’acte de décès de son mari pour pouvoir continuer sa vie. Ce voyage de recherche l’amène à se heurter à certains problèmes, financiers et autres, et elle se retrouve soudainement dans une drôle de situation alors elle se présente à « l’Assemblée du Peuple »…
La programmation des « JCC dans les prisons », prévue du 15 au 21 décembre, propose également propose également « Asfour Jenna » de Mourda Ben Cheikh (Tunisie), « Inchallah un garçon » de Amjad Errachid (Jordanie), « Mouvma » de Ines Ben Othman (Tunisie) et trois courts-métrages de la compétition officielle documentaire : « Au bout des doigts » de Aida Chamekh, figurant dans la compétition internationale des courts-métrages documentaires, « Où est Diana ? » de Sami Chafiî sélectionné dans la compétition nationale des courts-métrages de fiction et « In the waiting room » de Moatassem Taha (Palestine) qui figure dans la compétition internationale des courts-métrages de fiction.
Il est à noter que la Cité de la culture accueillera, dans cet ordre d’idées, quelques pensionnaires des établissements pénitentiaires, lors de la projection du film algérien d’animation « Al-Sakia » de Naoufel Klach.
Les projections seront organisées cette année dans les gouvernorats de Gabès, Sfax, Monastir, Le Kef, Nabeul et Bizerte.
Imen Abderrahmani