Les nouvelles sorties s’enchaînent au Cinémadart- Carthage. Figurant dans la sélection officielle « Un certain regard » à Cannes, trois projections sont déjà annoncées de « Only the river flows » de Wei Shujun cette semaine.
Pour les passionnés des aventures et surtout des thrillers, « Only the rive flows » de Wei Shujun ne peut qu’être un excellent choix.
D’une durée de 1h42 mn, le film suit l’enquête que mène Ma Zhe, chef de la police criminelle, pour résoudre le mystère de trois meurtres qui ont été commis dans la petite ville de Banpo, dans les années 1990. Les suspects sont nombreux et le sac à main trouvé au bord de la rivière aussi bien que les témoignages récoltés de passants ne mènent à rien dans cette campagne austère et même oubliée.
Sur le chemin de l’enquêteur, les cadavres s’accumulent. En l’absence d’un témoin, d’un vrai, l’enquête patauge et le mystère et la panique s’accentuent. Ma Zhe fait de son mieux pour résoudre l’énigme et trouver le coupable mais les autorités semblent avoir un autre point de vue : trouver le coupable coûte que coûte, quitte à bâcler l’enquête. Il faut faire taire toutes les voix et trouver un coupable à qui endosser toute la responsabilité… A chacun sa raison. Et Les raisons des autorités ne semblent pas aller de pair avec Ma Zhe et ses convictions…
Les meurtres commis au bord de la rivière aussi bien que l’installation du nouveau commissariat de police dans une salle de cinéma abandonné semblent être un prétexte pour toucher à différents sujets d’actualité tels que la relation entre les citoyens et les pouvoirs publics, la place de l’art dans la société… Les rencontres font montrer à cet enquêteur la misère humaine, la noirceur de l’âme humaine et surtout l’incapacité et le disfonctionnement des institutions publiques…
Inspiré d’une nouvelle méconnue du grand auteur chinois Yu Hua, « Only the River Flows » raconte la psychologie tourmentée de cet enquêteur qui s’est trouvé dans un labyrinthe, tiraillé par ses convictions et ses certitudes, par les ordres de ses supérieurs, par la réalité amère et par une hypocrisie sans bornes qui règne cette communauté…
Film mystérieux qui a figuré dans la sélection officielle « Un Certain regard » au festival de Cannes, oscillant entre la réalité et le rêve, « Only the river flows » de Wei Shujun est à découvrir sur l’écran de Cinémadart-Carthage, ce soir, le 31 juillet, les 2 et 4 août 2024, toujours à partir de 20h45.
Imen Abderrahmani