« Les lieux de la cinéphilie » ainsi s’intitule la troisième session du cycle de projections-débats « Cinéphilies au Maghreb » qu’organise l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) et ce le 28 juin 2024, au Théâtre El Hamra, avec pour invitée la cinéaste, écrivaine, formatrice et poétesse algérienne, co-initiatrice des Rencontres Cinématographiques de Béjaïa et co-fondatrice du Collectif Cinéma Mémoire.
Le programme prévoit une projection-débat du film « Talking About Trees » de Suhaib Gasmelbari (Soudan, 2019) suivie d’une table ronde « Les lieux de la cinéphilie : transmissions, formations, circulations » avec une pléiade d’intervenants : Hichem Ben Ammar, réalisateur, écrivain, producteur, ancien directeur de la Cinémathèque tunisienne et enseignant de cinéma et d’audiovisuel, Issam Marzouki, enseignant de littérature française et de cinéma, animateur radio, écrivain, acteur de théâtre et critique de cinéma, Amel Saadallah, programmatrice, co-fondatrice et exploitante de la salle de cinéma d’art et d’essai CinéMadart à Carthage, co-fondatrice de Hakka Distribution et membre de Echos cinématographiques et Kaïs Zaied, réalisateur, programmateur, co-fondateur et exploitant de CinéMadart, co-fondateur de Hakka Distribution et membre de Echos cinématographiques.
Sorti en 2019, « Talking about trees » de Suhaib Gasmelbari raconte l’histoire de « Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes qui sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d'organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l'abandon. Son nom ? La Révolution… »
Ce cycle de rencontres vise à suivre les formes, les étapes, les acteurs, les supports, les espaces et les lieux qui ont permis de faire circuler la passion du cinéma et sa connaissance entre les publics maghrébins, contribuant à populariser un goût pour cet art et son impact.
Le programme est conçu autour d’une série de projections-débats destinées à retracer les jalons d’une cinéphilie maghrébine en mobilisant acteurs et témoins, archives et films, ouvrages et revues pour comprendre les cheminements d’une histoire culturelle, peu explorée dans ses cadres matériels, sa (dis)continuité et ses connexions.