Adaptée et mise en scène par Mounir Argui d’après « Les aveugles » de Maurice Maeterlinck, « Blackout » sera jouée, cet après-midi au Centre culturel royal d’Amman, et ce dans le cadre de la semaine culturelle tuniso-jordanienne.
Produite par le Centre national d’art de la marionnette, « Blackout » continue son bon chemin, créant l’évènement là où elle est programmée. Primo, parce que les œuvres théâtrales à base de marionnettes, ciblant le public adulte, sont encore rares dans le monde arabe. Secundo, parce que cette œuvre repose non seulement sur une mise en scène sobre et intelligente mais parce qu’elle cumule tant de facteurs qui ont été pensés avec soin à commencer par les effets sonores traduisant les ambiances spatio-temporelles et situant l’histoire dans son cadre jusqu’au talent des acteurs-marionnettes et leur déplacement sur scène.
Œuvre riche qui se lit à plusieurs niveaux, « Blackout » propose à son spectateur différents récits et met en question tant de notions. L’histoire est celle d’un groupe de personnes aveugles qui en quête d’une lumière qui guide leurs pas, ils suivent « à l’aveuglette » quelqu’un qui se présente comme leur salvateur, leur protecteur, celui qui peut les guider dans le noir pour traverser la forêt, pour vaincre l’obscurité… Perdus au cœur de la forêt, ils découvrent que ce « guide » qui connaît tout a été aveugle…
Œuvre aux souffles philosophiques, poétiques et spirituels, « Blackout », une œuvre qui fuit les sentiers battus au niveau du texte comme au niveau de la mise en scène.