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Ces « quelques fleurs » tunisiennes qui ont valu à Colette Fellous le prix Méditerranée

Comment guérir de l’amour de la Tunisie qui coule en nous ? s’est demandé un jour le célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich. Et c’est cet amour qui a donné des ailes à la romancière Colette Fellous pour voler haut dans le ciel de la créativité méditerranéenne  avec ses « Quelques fleurs », paru en février aux éditions Gallimard. Œuvre où elle évoque le Tunis de sa jeunesse et son arrivée à Paris à 17 ans, en 1967.

« Je suis très heureuse et très honorée de recevoir ce Prix Méditerranée car la Méditerranée est profondément au cœur de ma vie, elle est la source de tous mes livres. Avoir grandi auprès d’elle, face à elle et dans elle, en Tunisie, m’a tant appris, c’est une expérience fondatrice et lumineuse. Je remercie donc tous les membres du jury de m’avoir intégrée à leur beau palmarès », ainsi a réagi l’écrivaine à cette consécration.

Femme de radio, femme de lettres, Colette Fellous aborde dans ses œuvres la question de la mémoire. Les souvenirs de son enfance, de sa jeunesse et de ses études secondaires au lycée Carnot-Tunis, ses senteurs et ses saveurs qui rythment la valse des saisons en Tunisie sont racontés et restitués au fil des pages de ses textes autobiographiques. Des textes où le passé tunisien de l’auteure se croise avec son quotidien parisien, où éclosent des fleurs de toutes les couleurs, des fleurs témoins de tant d’évènements et d’expériences que Colette Fellous a vu et a vécu. Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir, comme disait Henri Matisse ; des fleurs qui parfument ce récit autobiographique que son auteure le présente ainsi : « Mon livre est caché en ces fleurs. Dans leur ombre, et leur couleur étincelle. Il est là, souple comme un jasmin de nuit qui revient tous les étés, son parfum me frôle puis disparaît. Jamais ne me cogne. Entre les nervures, les pétales et le froissement de ses feuilles, il m’attend, je l’attends. L’attente est mon horizon, même si je sens son cœur battre plutôt dans les jours anciens, tout contre le mien, mais je m’en fiche, le passé c’est mon cour tout de suite. Il n’y a plus ni passé ni futur, le présent palpite et tapisse tout, il devient le temps, il n’a pas de frontière, il est horizon ».

Imen Abderrahmani

 

 

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