68 ans déjà depuis l'indépendance. Un moment décisif qui n'a pas révélé tous ses secrets. Les documents et les témoignages publiés de temps à autre par les chercheurs tunisiens et français, les ouvrages et les études portant sur le mouvement national tunisien on permis de reconstituer le tableau pour comprendre l'acheminement vers l'indépendance, apportant des éclairages sur toute une époque où la lutte armée s'est bien accompagnée par un délicat processus diplomatique.
Mais savez-vous que le Combattant suprême Habib Bourguiba a été écarté par la France de la signature, le 20 mars 1956, du protocole d’accord de l’indépendance de la Tunisie? Cela veut dire que l'accord de l'indépendance n'est pas signé par Bourguiba, "le père de l'indépendance"?
Il est ainsi bon à savoir que la délégation tunisienne signataire du protocole d’accord, a été conduite par Tahar Ben Ammar.
La cérémonie de signature a eu lieu, en fin de journée, au Quai d'Orsay, entre Tahar Ben Ammar qui a présidé la Délégation tunisienne et Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères.
Suite à la cérémonie, la délégation tunisienne s'est rendue au Grand Hôtel où résidait Bourguiba pour lui rendre hommage, mentionnent de nombreuses sources.
Arrivant à l'Hôtel, le leader n'était pas là. Alors, la délégation lui a laissé un message de reconnaissance: « A peine sortis de la cérémonie de signature du Protocole reconnaissant et proclamant l’indépendance de notre chère Tunisie, nous sommes tous venus vous présenter nos félicitations, en considération de votre combat et de votre action continus, et de la lutte de notre vaillant et fidèle peuple », lit-on sur un document publié dans la page "Bourguiba Photos" qui offre avoir une belle galerie de photos du leader Bourguiba.
Le message a été signé par Tahar Ben Ammar, Béhi Ladgham, Mongi Slim, Taieb Slim, Taoufik Ben Cheikh, Slimane Agha et Mondher Ben Ammar. Seule une signature manque à ce message, celle de Mohamed Masmoudi, n’était pas avec la délégation.
Imen.A.