Par Myriam Ben Salem-Missaoui
Les déclarations d’érudits occidentaux qui ont étudié l’islam et qui se sont exprimés sur le Coran montrent que l’humanité n’a été guidée que par l’intermédiaire de deux canaux de communication : les paroles de Dieu et l’envoi de prophètes choisis par Lui pour transmettre Son message aux êtres humains.
Ces deux choses ont toujours été étroitement liées et toute tentative de comprendre Dieu en ignorant l’une des deux ne peut qu’induire en erreur. Les hindous ont ignoré leurs prophètes et n’ont porté leur attention que sur leurs livres, qui leur sont apparus comme des casse-têtes qu’ils n’ont jamais pu comprendre correctement.
De même, les chrétiens ont négligé la Bible et se sont entièrement concentrés sur la personne de Jésus. Non seulement l’ont-ils élevé au rang de divinité, mais ils ont perdu, dans le processus, la véritable connaissance du monothéisme contenu dans la Bible. Les principales écritures révélées avant le Coran, l’Ancien Testament et l’Évangile, furent colligées sous forme de livre longtemps après le départ des prophètes. À l’opposé, le dernier livre révélé, le Coran, demeure inaltéré jusqu’à ce jour.
Dieu Lui-même en a garanti la préservation et le Coran fut rédigé en entier du vivant du prophète Mohammed (saaws) et ce, sur divers supports tels que feuilles de palmier, parchemins... Et cela, sans compter que des milliers de compagnons du Prophète avaient mémorisé le Coran en entier. Le Prophète lui-même le récitait en entier, une fois l’an, devant l’ange Gabriel (et deux fois au cours de sa dernière année).
Le premier calife, Abou Bakr, fit relier le Coran en un seul livre par le scribe du Prophète, Zayd Ibn Thabit. Ce volume demeura en possession d’Abou Bakr jusqu’à sa mort. Puis, il fut confié au second calife, ‘Omar. Enfin, à la mort de ce dernier, c’est Hafsa, l’une des épouses du Prophète, qui en prit possession. C’est à partir de cette copie originale que le troisième calife, Outhman, fit rédiger plusieurs autres copies, qu’il envoya en différents territoires musulmans.
Si le Coran fut préservé de manière si méticuleuse, c’est qu’il s’agit du Livre destiné à guider l’humanité jusqu’à la fin des temps. C’est pourquoi, malgré le fait qu’il fut révélé en arabe, il ne s’adresse pas qu’aux Arabes; il s’adresse plutôt à l’homme, à l’être humain : «Ô hommes! Qu’est-ce qui vous a trompés au sujet de votre Seigneur, le Généreux?»
L’aspect pratique des enseignements du Coran a été démontré, au quotidien, par le Prophète et les musulmans pieux qui marquèrent l’histoire de l’islam. Ce qui distingue le Coran, c’est que ses enseignements visent le bien-être général de l’homme et sont basées sur ce qui lui est possible de faire.
Dans toutes ses dimensions, la sagesse coranique est claire. Le Coran ne condamne point la chair ni ne néglige l’âme. Il n’humanise pas Dieu, pas plus qu’il ne déifie l’homme. Dans le Coran, chaque chose est à sa place.