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Pays du Maghreb : Enjeux de développement

Les institutions financières multilatérales ont examiné les récentes tendances de croissance économique dans les pays du Maghreb, ainsi que les défis et les perspectives qui les accompagnent.

La région présente une variété de dynamiques économiques reflétant à la fois des similitudes et des disparités.

Algérie : Diversification des ressources

Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, dans un communiqué publié le vendredi 29 mars 2024 que l'Algérie, bien qu'elle ait enregistré une croissance de 4,2 % en 2023, reste confrontée à des défis importants.

La croissance économique est fortement influencée par le secteur des hydrocarbures, avec des fluctuations des prix internationaux du pétrole et du gaz.

Pour garantir des perspectives économiques durables, l'Algérie doit diversifier son économie et attirer les investissements privés. Les risques potentiels incluent une inflation persistante, la volatilité des prix du pétrole et une transition énergétique désordonnée.

Maroc : Voie de reprise

Selon le Rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la Banque mondiale, le Maroc a récemment fait face à un ralentissement économique en 2022, attribué à des chocs climatiques et à des perturbations sur les marchés mondiaux des matières premières.

Cependant, le pays semble en voie de reprise avec une prévision de croissance économique de 2,8 % en 2023, selon le Rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la Banque mondiale.

Cette reprise devrait se renforcer à moyen terme, avec des projections de croissance du PIB réel atteignant 3,5 % en 2026. La diversification économique, les investissements directs étrangers et la résilience du secteur manufacturier sont des facteurs clés qui soutiennent cette reprise.

Tunisie : Signes de reprise

Selon l’édition automne 2023 du Rapport de suivi de la situation économique de la Tunisie publié par Banque mondiale, la croissance du PIB tunisien pour l’année 2023 est prévue à environ 1,2 %.

La Tunisie, bien qu'elle ait enregistré une croissance modeste de 1,2 % en 2023, continue de faire face à des défis économiques persistants.

Malgré des développements positifs tels que l'amélioration des termes des échanges commerciaux et une reprise du secteur touristique, des obstacles subsistent, notamment liés à la sécheresse, aux conditions de financement et au rythme des réformes.

Enjeux de partenariat

Selon un bulletin d’information économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale, Intitulé « Destins bouleversés : effets à long terme de la hausse des prix et de l’insécurité alimentaire dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord », l’institution prévoit une forte baisse de la croissance de la région.

Au niveau de la sous-région Afrique du Nord qui compte six pays, selon la division adoptée par la Banque mondiale -Algérie, Djibouti, Egypte, Libye, Maroc et Tunisie-, le rapport souligne que, par rapport à 2022, la croissance du PIB réel devrait ralentir en 2023 et 2024. Toutefois, ce ralentissement ne concerne pas tous les pays.

Ainsi, pour le Maroc, après une croissance du PIB réel de 1,2% en 2022, celui-ci devrait évoluer de 3,1% en 2023 et 3,3% en 2024. Idem pour Djibouti qui devrait voir sa croissance passer de 3% en 2022 à 4,4% en 2023 et 5,4% en 2024.

Par contre, l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie vont enregistrer des croissances au ralenti. Ce sera particulièrement le cas pour l’Algérie dont l’économie est basée sur la rente pétrolière qui représente 95% des recettes d’exportation et la moitié de ses ressources budgétaires. Après une croissance de 3,1% en 2022, le pays devrait ainsi enregistrer un taux de croissance de seulement de 2% en 2023 et en 2024.

Quant à la Tunisie, après une évolution de son PIB réel, celui-ci devrait ralentir en 2023 avant de remonter à 3% en 2024.

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