La nouvelle bibliothèque de l’Institut supérieur de l’histoire de la Tunisie contemporaine (ISHTC) a été inaugurée, mercredi, et ce à l’occasion de la première Conférence annuelle des anciens directeurs de l’ISHTC coïncidant avec la création de l’Institut le 16 avril 1990.
La bibliothèque renferme une collection de 3500 ouvrages, cartes et manuscrits offerts par l’historienne française spécialiste de l’histoire contemporaine en Algérie et au Maghreb Annie Rey-Golzeiguer (12 décembre 1925- 17 avril 2019) de son vivant.
Dans une déclaration à la correspondante de TAP à Manouba, le directeur de l’Institut, Khaled Abid, a rappelé l’œuvre de l’historienne française réputée pour son engagement dans les mouvements de libération nationale, notamment en Tunisie, son pays de naissance, et en Algérie où elle s’est ralliée aux rangs du Front de Libération nationale (FLN). Annie Rey-Golzeiguer, née le 12 décembre 1925 à Tunis, a fait ses études dans les établissements scolaires en Tunisie, alors sous occupation française, a-t-il dit.
Il a présenté une collection d’ouvrages qui vient enrichir les archives de l’ISHTC dont on célèbre aujourd’hui sa date de création, le 16 avril 1989, à travers la première édition de Conférence annuelle de ses anciens directeurs de cette institution qui était à l’origine un programme national de recherche sur l’histoire du mouvement national (PNR) créé en 1979.
Créé en 1989 sous le nom de l’Institut Supérieur d’histoire du mouvement national, l’Institut a été rebaptisé en 2014 « Institut supérieur de l’histoire de la Tunisie contemporaine ». Selon son directeur, l’Institut célèbre aujourd’hui les différentes étapes historiques ayant marqué son expérience dans la restitution des archives nationales de France, un projet qui se poursuit depuis son lancement dans les années 70.
Il a fait état de “plus de deux millions de documents d’archives, bien conservés, contenues dans cette institution académique, d’archives, de recherche et d’enseignement académique relevant de l’Université de la Manouba ». Cette large collection d’archives microfilmées, audiovisuels et photographiques, sur le colonialisme et l’histoire contemporaine de la Tunisie date d’avant 1881 (date de la signature du traité de protectorat) jusqu’en 1956 (date de l’Indépendance) et au- delà.
Il a indiqué que l’Institut compte intensifier ses efforts en matière de publication, en se dirigeant davantage vers la numérisation des Sciences humaines. A cet égard, il a annoncé la parution du dernier numéro du magazine « Rawafid » disponible en ligne.
La tenue de la première Conférence annuelle des anciens directeurs de l’ISHTC coïncide avec la date de création de l’Institut en vertu de la loi n 89 du 16 avril 1990 et dont les fonctions ont été fixées par le décret n 633 du 16 avril 1990.
L’Institut supérieur d’histoire de la Tunisie contemporaine est destiné à promouvoir l’enseignement et la recherche dans le champ de l’histoire contemporaine de la Tunisie. Il dispose d’un large répertoire documentaire sous forme de bandes miniatures reproduites à partir d’archives françaises liées à la période coloniale.
La bibliothèque de l’Institut met à la disposition des chercheurs et des étudiants, les archives illustrées liées à l’histoire de la Tunisie, notamment pendant la période coloniale, ainsi que des enregistrements oraux pendant la période contemporaine.
Le Quotidien avec TAP