Le Département des Sciences de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, « Beït al-Hikma » a organisé, le lundi 17 février 2025, une journée scientifique sur le thème «One Future : Toward a conscious resilience of living beings in the face of existential challenges» (Pour une résilience consciente du vivant face aux défis existentiels).
Les intervenants, triés sur le volet, entre académiciens, universitaires et experts ont offert, à travers cette journée scientifique, une plateforme essentielle pour affronter les crises interconnectées—sociales, environnementales et sanitaires—et ont appelé à des solutions systémiques et innovantes.
Le concept «One Future » repose sur les interdépendances entre la santé, l’environnement et le développement durable. Il est basé sur l’idée que la santé humaine, la santé animale et l’équilibre environnemental sont inextricablement liés. La pandémie de COVID-19 a révélé les risques encourus lorsque ces liens sont négligés.
Cette approche holistique implique l’impératif d’aborder les problèmes de manière systémique, en tenant compte des interactions entre les écosystèmes, les populations humaines et la faune sauvage. Cela nécessite une refonte des politiques de santé et de l’environnement pour une gestion intégrée et anticipative des risques. La stratégie « One Health – One Future » combine l’éco-finance et l’économie circulaire, créant ainsi un modèle de développement résilient et inclusif.
Pour réussir cette transition, la collaboration entre le secteur public, le secteur privé et la société civile est essentielle. Les entreprises, les gouvernements, les chercheurs, les médias et les citoyens pourraient co-créer des solutions innovantes, notamment dans les domaines de l’éco-finance et de l’économie circulaire. Les nouvelles technologies et les modèles inclusifs jouent un rôle clé, tout comme la sensibilisation des communautés locales.
Dans les pays en développement, le rôle des chercheurs est crucial. La priorité est de développer des infrastructures de recherche adaptées, de promouvoir la recherche-action et de renforcer les partenariats locaux et internationaux pour accéder aux financements et à l’expertise. La recherche pluridisciplinaire éclaire les décisions et facilite la transition vers un monde interconnecté.
Le développement ne peut réellement être durable s’il ignore la conscience des citoyens et le bien commun, menaçant, ainsi, l’identité humaine même.
Le salut de l’humanité résiderait dans la promotion d’une résilience consciente, où la collaboration, le développement éthique et la dignité humaine priment sur les quêtes de pouvoir et de conquête. L’avenir exige non seulement une réflexion, mais aussi une action décisive pour redéfinir le développement comme une entreprise partagée, inclusive et durable.
L’événement s’est tenu au Palais de l’Académie, sis à Carthage-Hannibal.