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K OFF, réflexion intimiste dans les rapports de l’individu avec l’espace/temps

Dédiée aux artistes émergents tunisiens, la 6ème édition de K-Off de Gabès Cinéma Fen a été confiée à la curatrice Anissa Troudi qui a sélectionné les œuvres filmiques de 6 talentueux artistes aux univers différents mais qui s’unissent dans la mise en abyme de l’expérience sociale de l’individu en relation avec son rapport avec espace/temps.

Démarrée au K OFF dimanche 28 avril 2024, dans le cadre de la 6ème édition du festival Gabès Cinéma Fen, l’exposition se poursuit jusqu’au 1er mai et propose aux festivaliers d’effectuer un voyage dans le temps où se mélange le passé le présent de la projection avec l’avenir imaginé ou fantasmé de l’artiste face aux à ses propres interrogations et ses doutes partagés lors d’une éphémère rencontre avec le public.

Dans les 6 espaces obscurs de l’exposition, une invitation à plonger dans l’intimité de chaque artiste ses angoisses et ses interrogations en rapport avec ses relations avec son cercle familial, ses questionnements existentiels ou encore l’environnement sociopolitique vécu. 

Dans « Communion », Yosr Ben Messaoud propose « des dialogues » ; d'abord entre l'image et le son ensuite entre la compréhension et son antonyme, puis entre elle et le cinéaste Sébastien Lifshitz, leurs vocabulaires picturaux comme leurs émotions. Deux univers se fondent en « un seul univers de communion ».

Dans son œuvre, Amira Lamti décompose le langage et les images à travers son projet « Rituel auprès d’elle », exposant à travers deux vidéos son grand-père entre héritage et individualité. Les techniques de collage et de répétition servent de vecteur de connexion entre son propre quotidien et celui de son grand-père. 

Dans son « Ex-voto », Mohamed Ali Boulaba tente d'approcher la notion de l'inframince de Marcel Duchamp en invitant les spectateurs à explorer « les variations des rayons du soleil projetés sur une table en bois ». Dans son approche, Boulaba utilise le texte comme contraste à la capacité immersive de la vidéo afin de souligner comment le langage peut influencer l'expérience de la perception visuelle du spectateur. 

Pour sensibiliser sur l’impact de la pollution dans sa ville, Zeineb Kaabi convertit dans son œuvre « Gabès » des recherches scientifiques en images faites de textes et de mots inouïs autour de ce problème écologique. Elle laisse les mots et les lettres s'évaporer pour se figer dans des formes et des silhouettes, interrogeant, ainsi, par une approche visuelle et sonore les défis environnementaux auxquels est confrontée la ville de Gabès. Se plonger dans l'univers de Yosra Tourki, c'est s'imbiber directement dans une émotion familière. « Remnants of a Kanoun » (Vestiges d’un Kanoun ) explore l'art comme moyen d'introspection et repousse les limites de l'intimité où le familial se mélange avec les rituels. 

Pour Sarra Kanzari, À travers l'objectif de son appareil photo, elle donne naissance dans son œuvre « Note 28 : Lukewarm and sour » à des images qui ouvrent des fenêtres sur l'âme en filmant la présence/absence des lieux chargés de souvenirs et d’émotions.

Pour cette édition, K-OFF offre, grâce aux œuvres de 6 artistes à la fois aux univers à la fois différents et proches, un voyage où le réel et l'imaginaire, l'intime et l'universel, le personnel et le politique dialoguent et s’imbriquent offrant à chacun la possibilité de s'évader tout en s’interrogeant sur nos propres rapports aux personnes et lieux qu’on aime ainsi que l’essence même de notre existence.

Le Quotidien avec communiqué 

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