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Chokri El Ouaer : « Ben Saïd est le plus apte à garder nos bois »

Chokri El Ouaer

 Avec, à son actif, un palmarès incomparable, le gardien Chokri El Ouaer qui compte quatre présences à la CAN et une en coupe du monde sans oublier le nombre incalculable de titres sur le plan personnel avec l’EST, se prononce pour nos lecteurs sur les chances des Aigles de Carthage dans cette CAN de Côte d’Ivoire avec la lucidité née d’une longue et riche expérience.

Quel jugement portez-vous sur le onze tunisien actuel ?

Il s’agit d’un ensemble qui allie l’expérience et la jeunesse. Il possède assez d ‘arguments pour réussir une bonne CAN.

Mais le match joué contre la Mauritanie samedi dernier n’a pas laissé de bonnes impressions !

Il faut éviter de porter des jugements définitifs sur les matches de préparation car le sélectionneur cherche surtout à tester certaines formules et à donner du temps de jeu au maximum de joueurs. Rappelez-vous les matches contre l’Allemagne ou les Pays-Bas qui ont émerveillé les observateurs puis ce fut un fiasco total lors de la CAN 94 à Tunis. Puis en 96, on a fait une préparation médiocre avant d’aller en finale à Johannesburg.

« Atteindre le dernier carré est une belle performance »

Comment évaluez-vous les chances de la Tunisie dans cette CAN de Côte d’Ivoire ?

Le football a beaucoup progressé en Afrique. Prenez l’exemple de la Mauritanie qui est passée en peu de temps au palier supérieur. Autrement dit, il n’y a plus de sélection faible. Tous les matches seront difficiles pour tous les présents et la Tunisie a intérêt à se présenter dans une forme optimale.

Quel jugement portez-vous sur les adversaires de la Tunisie au premier tour ?

L’Afrique du Sud ne s’est imposée que lors de la CAN jouée chez elle en 96 avec l’aide de l’extra-sportif, mais son football reste respectable. Le Mali nous réussit bien ces derniers temps et les Aigles de Carthage ont les moyens et l’expérience pour lui tenir tête. Quant à la Namibie, c’est un adversaire à battre absolument pour bien entamer le tournoi. Les trois points constitueront une nécessité absolue pour les camarades de Msakni.

Votre meilleur et votre pire CAN parmi celles que vous avez jouées ?

Bien sûr celles de 94 et 96. La première a été catastrophique à Tunis avec un petit tour et deux matches sans victoire, la seconde était très bonne avec une finale en Afrique du Sud.

         « Il n’y a pas de favori dans cette CAN »

En tant qu’ancien gardien à l’expérience consommée, que pensez-vous des trois keepers présents dans cette CAN ?

 Je pense que le poste de titulaire revient de droit à Ben Said qui fait preuve de régularité et de sérénité. Dahmen, suite à une mauvaise expérience en Arabie Saoudite, a perdu une bonne partie de sa confiance et a commencé à douter. La force mentale est nécessaire pour réussir un rendez-vous continental.

Les Aigles de Carthage ont-ils les moyens pour aller très loin dans cette épreuve ?

Je pense qu’il ne faut pas rêver et parler dès maintenant de titre ou de la finale. Il faudra aller par étapes pour éviter le poids de la pression. Et si on arrive aux demi-finales ce serait merveilleux. Bien gérer le tournoi est essentiel.

Quelle nation se présente dans la peau de favori de l’épreuve ?

Aucune. Les niveaux sont très rapprochés et le temps où le Nigéria, le Cameroun ou l’Egypte se présentaient en favoris d’entrée est bien révolu. Aujourd’hui, il n’y a plus de sélection faible et chaque ensemble possède des atouts propres.

Propos recueillis par : Jamel BELHASSEN

 

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