Iga Swiatek tentera ce samedi de décrocher son quatrième titre à Roland-Garros. La N.1 mondiale, incontestée sur la terre battue cette saison, sera opposée en finale à l'Italienne Jasmine Paolini, qui n'avait jusque-là jamais dépassé les 8ᵉˢ en Grand Chelem, mais a brillé en ce début de tournoi.
À 28 ans, ce sera sa première finale de Grand Chelem. L'Italienne Jasmine Paolini tentera ce samedi de priver Iga Swiatek d'un quatrième titre à Roland-Garros, dont trois consécutifs. La Polonaise de 22 ans, qui a traversé la quinzaine parisienne sans trembler jusque-là, pourra-t-elle être stoppée dans son élan ? Seule la Japonaise Naomi Osaka, ex-N.1 mondiale, a réussi à secouer l'actuelle N.1, l'obligeant à sauver une balle de match au 2ᵉ tour.
Même la N.3 mondiale, Coco Gauff, victorieuse lors du dernier US Open, n'a pu faire douter Swiatek en demies (6-2, 6-4). "Les premiers tours en Grand Chelem sont toujours compliqués. Ensuite, j'ai gagné en confiance", a sobrement expliqué jeudi celle qui est incontestée sur terre battue cette saison, sa surface préférée.
Elle est en effet sur la voie d'un rare triplé, réussi pour la dernière fois en 2013 par Serena Williams : enchaîner les titres à Madrid, Rome et Roland-Garros. Et depuis sa première apparition dans le tableau principal de "Roland" en 2019, la double tenante du titre compte seulement de deux défaites en 36 matchs. De quoi la comparer à son idole Rafael Nadal ? "On verra dans 14 ans si le parcours est comparable", tranche-t-elle, en référence aux 14 titres remportés par l'Espagnol à Roland-Garros.
Sans la Bélarusse Aryna Sabalenka (N.2 mondiale), qui a cédé en quart, diminuée par des troubles d'estomac, il reviendra donc à Jasmine Paolini, 15ᵉ mondiale, de nous offrir un beau spectacle samedi, pour remporter la Coupe Suzanne-Lenglen. L'Italienne, vainqueur surprise en quarts de la N.4 mondiale Elena Rybakina, a nettement dominé en demies la prodige russe Mirra Andreeva (38ᵉ mondiale à 17 ans) 6-3, 6-1.
À 28 ans, Paolini n'avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem. À Roland-Garros, elle n'avait jamais franchi le deuxième tour. "Je suis si heureuse", a-t-elle lancé après son combat contre Andreeva. "Rêver est la chose la plus importante dans le sport et dans la vie. J'ai peut-être mis plus longtemps que d'autres joueuses pour le comprendre", a-t-elle ajouté en référence à son arrivée plus tardive que pour d'autres en finale d'un Majeur.
Elle peut rêver double puisqu'elle est également engagée en demi-finales du double avec sa compatriote Sara Errani.