Face à la passivité du ministère des sports, la guerre déclarée entre la Fédération tunisienne de natation et le club Olympica continue à faire d’énormes dégâts et a même pris de dangereuses tournures.
Après les décisions du Comité National d’Arbitrage Sportif (CNAS), qui a donné raison au club Olympica dans sa bataille contre la FTN, cette dernière a régi d’une manière démesurée en prenant des sanctions graves contre le club de la banlieue.
La CNAS a, rappelons le, ordonné le 1er avril courant à la Fédération de prendre en considération les performances des nageurs du club de la banlieue sud, Emile Fouzaï, Zieneb et Maram Souissi lors des championnats d’été, de compter leurs résultats dans le classement final du championnat et d’annoncer ce nouveau classement dans un délai de 15 jours.
Ces décisions impliquent, avec le nouveau classement, le retrait du titre de champion de l’Espérance Sportive de Tunis et son attribution au club de l’Olympica. Or, au moment où tout le monde attendait l’exécution des décisions du tribunal du sport avant la fin du délai des 15 jours et l’attribution du titre de champion à l’Olympica, la FTN a annoncé hier vendredi 12 avril une série de sanctions sans précèdent contre ce club et ses dirigeants. Ainsi, elle a décidé le gel de l’activité du club Olympica, sans prendre en conséquence et dans la conscience les lourdes retombées d’une telle décision, son intégration dans un nouveau club dénommé FTN qui dépend financièrement et administrativement de sa tutelle, la radiation à vie de son président Mounir Hammami et son dirigeant Moncef Dhemaied et l’entame de poursuites judiciaires contre eux !
C’est ainsi que nos fédérations sportives, du moins certaines d’entre elles, gèrent le sport et « appliquent » la loi. Ce qui nous amène à nous interroger sur la valeur et la légalité des décisions normalement définitives et sans recours du CNAS face à des membres fédéraux soucieux de régler leurs comptes et d’attribuer les titres selon leurs intérêts et leurs préférences au grand dam des petits clubs qui n’ont que leur courage et leur dévouement à leur mission à faire opposer à de telles pratiques qui doivent faire bouger le ministère du Sport de manière plus ferme et plus rapide afin de mettre fin à de tels dérapages.
K.Z.