Le club tanzanien de Young Africans a déposé un recours après le quart de finale retour de Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) perdu vendredi contre les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns (0-0, 3 tab 2) qui seront les prochains adversaires de l’Espérance en demi-finales.
La pilule passe difficilement pour Young Africans. Eliminé aux tirs aux buts à Pretoria après un score nul et vierge sur l’ensemble des deux confrontations, “Yanga” aurait peut-être pu l’emporter si le but le Burkinabè Stéphane Aziz Ki à l’heure de jeu n’avait pas été invalidé par l’arbitre mauritanien Dahane Beida alors que le ballon semblait avoir franchi la ligne. Le sifflet de la finale de la CAN 2023 a d’autant plus choqué les Salamites qu’il n'a pas pris la peine d'aller consulter l'action sur l'écran de la VAR.
Au lendemain de l’incident, le leader de Ligi Kuu Bara a déposé une plainte auprès de la CAF pour match truqué. “Nous, soussignés représentants Young Africans Sports Club, soumettons cette contestation conformément à la règle XVI du Règlement de la Ligue des champions de la CAF, tel qu'amendé de temps à autre. Le recours concerne une éventuelle erreur administrative et un incident de match truqué lors du match de quart de finale entre les Mamelodi Sundowns et le Young Africans Sports Club (Yanga) disputé le 5 avril 2024 au stade Tshwane-Loftus Versfeld à Pretoria, en Afrique du Sud”, peut-on lire dans le courrier adressé à l’instance.
Yanga estime en effet avoir été lésé par un arbitrage décrit comme orienté et partial. “Nous alléguons que les actions susmentionnées de l’équipe arbitrale indiquent une tentative délibérée d’influencer l’issue du match en faveur des Mamelodi Sundowns, constituant un cas grave de match truqué. Ceci est encore renforcé par l’utilisation sélective du VAR, se concentrant principalement sur les fautes commises par le Young Africans Sports Club (Yanga) pour d’éventuels cartons rouges, tout en ignorant une opportunité légitime de marquer un but”, a-t-il développé.
Au vu de ces accusations, les dirigeants demandent une “enquête approfondie sur cette affaire par la Confédération africaine de football (CAF) afin de découvrir toute preuve d’erreur administrative ou de matches truqués”. Enquête au terme de laquelle ils demandent la disqualification de Mamelodi Sundowns, elle-même synonyme de qualification de Young Africans “en vertu de la règle XVI (3) du Règlement de la Ligue des Champions de la CAF, tel que modifié de temps à autre”.
Cette polémique place un homme dans une situation particulièrement inconfortable : le président de la CAF, Patrice Motsepe, également propriétaire du club de Mamelodi Sundowns. Cet apparent conflit d’intérêt suscité par l’exercice de ces deux responsabilités alimente les soupçons, même si la présidence du club a été confiée au fils du milliardaire.