Après trois journées, les six équipes engagées dans la phase du play-off peinent à faire trembler les filets et à assurer le spectacle à travers les buts marqués.
Pour revenir aux chiffres, la moisson offensive est loin de rassurer et de refléter un esprit offensif. Sur les neuf matches disputés, on n’a eu droit qu’à huit buts marqués, dont la moitié fut l’œuvre d’une seule équipe, l’Espérance, qui caracole en tête.
Eh oui, le Club Africain, le Stade Tunisien, l’US Monastirienne et l’Etoile du Sahel n’ont réussi qu’un seul et pauvre but pour chacune d’elles alors que le CS Sfaxien n’a pas encore ouvert son compteur malgré deux matches sur trois disputés au Mhiri.
Sur le terrain, la plupart des équipes du play-off jouent pour ne pas perdre et non pas pour gagner. Pourtant, elles ont tout à gagner en optant pour le jeu offensif car rien ne vaut les trois points de la victoire. Avec une telle attitude, ils ont permis à l’Espérance, qui dispose, il est vrai, d’un potentiel offensif plus fourni, de s’échapper et de s’imposer comme le grand favori pour le titre.
A première vue, nous nous attendions beaucoup mieux des entraineurs de ces cinq équipes. Nabil Kouki, Mondher Kebaier, Mohamed Kouki, Hamadi Daou et Ahmed Ajlani n’avaient pas à aborder cette phase de play-off la peur au ventre car l’objectif principal pour ces techniciens était de terminer parmi le trio de tête pour assurer une participation continentale la saison prochaine. Il s’agit, au contraire, d’un stimulant et d’un joli défi à relever et, pour y parvenir, il va falloir gagner des matches et non ne pas en perdre.
Avec l’arrivée de Lassaad Jarda à Monastir et Seif Ghezal à Sousse, verra-t-on les intentions offensives l’emporter sur une vaine prudence ? Espérons-le…
Kamel ZAIEM